Le nucléaire en Irak
Résumé
Les programmes nucléaires irakiens ont été lancés dès les années 1980. Les Irakiens cherchent alors à maîtriser la filière pour produire du plutonium à l’échelle du laboratoire. Après la destruction d’Osirak, ils explorent d’autres filières pour produire de l’uranium très enrichi. A partir de 1991, la communauté internationale prend la mesure des programmes électromagnétique et de centrifugation irakiens, ainsi que des recherches faites en matière de 'weaponization'; mais elle se heurte à un système de dissimulation performant. En 1995, la défection de Hussein Kamel se traduit par une plus grande coopération avec les inspecteurs des Nations unies, dont la mission est interrompue en 1998. En 2002, les inspections reprennent, pour découvrir que les Irakiens n’ont pratiquement rien fait de nouveau dans le domaine nucléaire, même si l’on sait qu’ils avaient l’intention de faire la démonstration au monde de l’explosion d’un engin de quelques kilotonnes.
Michel Saint-Mleux, physicien, a été inspecteur de la Commission spéciale des Nations unies (UNSCOM) entre 1991 et 1998.