Nationalisme et gouvernance en Inde: les dilemmes du pouvoir
Jean-Luc Racine est directeur de recherche au CNRS, membre du Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS); professeur à l'EHESS et à l'Ecole doctorale de géopolitique de Paris VIII, responsable du programme international d'études avancées de la Fondation 'Maison des sciences de l'homme'.
Résumé:
Le renouvellement en 1998 de l'orientation de la vie politique indienne, avec l'ascension rapide du Bharatiya Janta Party (BJP) sur les bases d'un nationalisme et d'une présence accrue à l'international, a laissé la place à un jeu de coalitions nécessaire face à la montée, à l'intérieur, de revendications sociales, économiques et religieuses, et face au double défi, à l'extérieur, de l'ouverture de l'économie et des difficiles relations avec le Pakistan, en particulier sur la question du Cachemire. Si le parti du Congrès rassemble encore, malgré son déclin, nombre de couches de la population, d'autres sont sollicitées par des partis régionalistes ou des partis castéristes qui concurrencent fortement le militantisme du BJP, aujourd'hui affaibli, centré sur l''hindouité'. Il reste à trouver un nouvel équilibre entre les multiples forces d'une démocratie parlementaire indienne, définitivement plurielle, et qui veut construire sa place dans le nouvel ordre mondial.
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