Perspectives du secteur électrique en République démocratique du Congo

La RDC est le deuxième pays du continent africain en superficie avec plus de 2 345 000 km2, une surface comparable à celle de l’Europe de l’Ouest. Elle est traversée par le fleuve Congo, le second fleuve au monde par son débit, et sur lequel se trouve les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II.

Sa population est estimée par la Banque mondiale à plus de 105 millions d’habitants et la capitale Kinshasa est la première ville francophone au monde avec 17,7 millions d’habitants. Le PIB par habitant est estimé à environ 630 USD (USD courants). La RDC est riche en minerais, en particulier le cobalt (70% des réserves mondiales, province du Lualaba), le coltan (Nord Kivu), le cuivre (Haut Katanga, Lualaba), le lithium et l’or (partie est du pays). Selon la Banque mondiale, environ 70% de la population active travaille dans le secteur primaire à l’origine de 17% du PIB.
Le conflit dans l’est de la RDC (provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu) qui dure depuis plus de vingt ans s’est récemment aggravé, notamment avec l’avancée des troupes du M23 dans ces provinces. La présence des casques bleus de l’ONU dans la région (Monusco) est contestée en raison de son incapacité à arrêter les combats. L’ONU et l’Union africaine ont demandé un arrêt des hostilités, différentes médiations sont en cours, dont celle menée par le Qatar, qui parait avancer plus que les autres. L’Union européenne a pris des sanctions contre un certain nombre de responsables rwandais, ce pays étant accusé de soutenir le M23, notamment par le Groupe d’experts de l’ONU.
Points clés :
- Le secteur électrique de la République démocratique du Congo (RDC) est faiblement développé, le taux d’électrification de ce pays étant un des plus bas de toute l’Afrique subsaharienne (21,5 % en 2022 selon la Banque mondiale contre une moyenne au Sud du Sahara à 51,5 %).
- Dans un contexte où les freins à son développement restent nombreux, les investissements du secteur minier dans la production électrique prennent une importance majeure.
- L’essor de la production minière, et des activités de transformation, dépendent de l’accroissement de la disponibilité de l’électricité.
- Ces investissements sont portés vers le potentiel hydroélectrique du pays. Ils n’apportent toutefois pas de solution large permettant une expansion de ce secteur, alors que l’initiative Power Africa, portée par l’USAID et qui n’avait pas d’équivalent européen, prend fin.
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