L’autoritarisme trumpien mènera-t-il à une crise constitutionnelle ?

Depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025, le président Donald Trump a signé une soixantaine de décrets (executive orders) pour mettre en œuvre l’ensemble de son programme politique. De nombreuses autres mesures ont aussi été engagées par la Maison-Blanche et le nouveau Département de l’efficacité gouvernementale (Department of Government Efficiency, DOGE) dans le cadre de ces décrets.

Certaines de ces décisions, telles que l’executive order du 20 janvier « Protecting the Meaning and Value of American Citizenship » qui remet en cause le droit du sol, semblent contraires à la Constitution américaine. D’autres, comme les révocations de fonctionnaires ou le gel de subventions fédérales, pourraient outrepasser les pouvoirs de la présidence vis-à-vis de l’administration fédérale ou s’attaquer au principe de séparation des pouvoirs vis-à-vis du Congrès.
Face aux nombreux recours judiciaires lancés par les opposants, les équipes du président Trump ont-elles préparé des arguments juridiques solides pour défendre leur première série de mesures, ou comptent-elles tout simplement ignorer les décisions de justice qui leur seraient défavorables ? Ce dernier choix entraînerait une crise constitutionnelle. Les prochains mois vont donc être décisifs pour l’équilibre des pouvoirs aux États-Unis.
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