L'Iran et l'Amérique latine : des convergences solides et circonstancielles
Le positionnement anti-occidental du régime iranien et les intentions nucléaires militaires qui lui sont prêtées préoccupent d’autant plus certains milieux en Europe et aux États-Unis que Téhéran semble privilégier un partenariat avec les autorités du Venezuela, et des alliés tout aussi polémiques à l’égard de Washington.
L’Iran islamique et plusieurs gouvernements d’Amérique latine ont banalisé ces dernières années des relations inattendues : inattendues parce que ces deux ensembles géopolitiques n’avaient a priori pas d’atomes crochus aux plans politique, culturel ou historique, mais aussi par la densité qu’elles ont acquise avec le temps, couvrant la diplomatie et un large éventail de coopérations. Le positionnement antioccidental du régime iranien et les intentions nucléaires militaires qui lui sont prêtées préoccupent d’autant plus certains milieux en Europe et aux États-Unis que Téhéran semble privilégier un partenariat avec les autorités du Venezuela, et des alliés tout aussi polémiques à l’égard de Washington.
L’existence même de cette relation interpelle : quelles sont les intentions de l’Iran et de ses partenaires latino-américains ? Quelle est la portée effective de cette relation pour le premier comme pour ces derniers ? Esquisse-t-elle l’émergence d’un nouvel affrontement, du type de celui qu’a connu le monde durant la guerre froide ? Les propos tenus par les dirigeants iraniens, par certains présidents latino-américains, ainsi que par les responsables du parti républicain aux États-Unis, paraissent confirmer l’hypothèse d’un nouvel antagonisme international fondateur.
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