Le gaz dans la transition énergétique européenne : enjeux et opportunités
Après des années difficiles pour l’industrie gazière européenne, le gaz revient sur le devant de la scène. Grâce à ses atouts environnementaux, sa flexibilité, sa performance et la diversité de ses usages, le gaz a en effet un rôle majeur à jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l’amélioration de la qualité de l’air et l’intégration des énergies renouvelables (ENR) dans le mix électrique. Ce rôle évoluera dans le temps et il convient de distinguer la période 2015-2030 et la période 2030-2050.
Ses performances environnementales lui permettent de réduire rapidement, et dès maintenant, les émissions de CO2 du secteur électrique quand il remplace le charbon, deux fois plus émetteur. Étant donné les prix actuels et projetés du charbon et du gaz, cette substitution requiert un signal prix du carbone, qui, en dehors du Royaume-Uni, fait toujours défaut aux autres Etats de l’Union européenne (UE), montrant l’urgence de la mise en œuvre de la réforme du système européen d’échange de quotas d’émission (EU ETS). La flexibilité du gaz permet de pallier l’intermittence du solaire et de l’éolien et facilite le développement des ENR. Le gaz contribue ainsi à un approvisionnement électrique fiable et réduit les coûts d’équilibrage du système électrique grâce à un réseau gazier et des capacités de stockage déjà bien développés. À l’avenir, dans le secteur des transports, le gaz, en remplacement des produits pétroliers, peut contribuer à la mobilité plus propre en réduisant la pollution de l’air et les émissions de CO2 des transports terrestres et maritimes. Dans le secteur du chauffage, si le gaz naturel ne peut décarboner le secteur, la performance des équipements modernes au gaz contribue à une réduction significative des émissions.
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