La participation des réfugiés et des migrants : du droit des usagers à l’implication dans la gouvernance des associations
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Les inscriptions pour cet événement sont closes.
En savoir plus sur nos programmes de soutienLa participation des personnes réfugiées et migrantes peut prendre plusieurs formes, du groupe de parole à la gouvernance partagée en passant par la co-construction de projets. Si la conviction de nombreuses structures (associations, collectifs, collectivités locales) est que cette participation est essentielle voire une condition de la réussite des programmes et des politiques publiques, encore peu d'initatives sont forgées à partir de l'expertise des personnes migrantes elles-mêmes.
Les programmes d’accueil et d’intégration proposés aux nouveaux arrivants sont souvent pensés en amont, par des personnes qui n’ont pas l’expérience de la migration, sans associer les premières concernées. Comment tenir compte des envies et des besoins des personnes accueillies ? Comment adapter les projets en fonction de leurs retours, par des enquêtes de satisfaction par exemple ? Comment recueillir la parole des bénéficiaires / usagers de ces programmes ? Comment concevoir les programmes avec les personnes réfugiées et non pas seulement pour elles ?
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de l’Agora organisée par la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (Diair) au cours de laquelle des dispositifs innovants, pensés avec les réfugiés, à partir de leurs envies et de leurs talents, seront mis en lumière et les conditions d’une telle participation analysées.
Cette table ronde sera centrée sur la place des migrants et des réfugiés dans les associations qui défendent leurs droits et s’adresse en priorité aux membres de ces associations.
Renforcer la participation des demandeurs d’asile et des réfugiés dans les actions et les dispositifs des associations
La participation des usagers de structures d’hébergement et d’accompagnement de type centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) et centre provisoire d’hébergement (CPH) est inscrite dans la loi depuis 2002.
Cette obligation réglementaire de proposer des lieux de participation à leurs usagers pousse-t-elle les équipes à mettre en place ces moments de prise de parole et de représentation ? Quelles sont les pratiques des associations non gestionnaires ? A quels défis les équipes sont-elles confrontées, notamment en termes d’assiduité et d’implication dans la durée ? Quelles formes prennent ces instances de participation et à quelles conditions les personnes accueillies s’investissent-elles dans de tels groupes ?
De la participation à la gouvernance partagée
Au-delà de la participation à des programmes co-créés ou du recueil de l’avis des personnes accueillies, les personnes migrantes participent aux instances de décision de certaines structures ou collectifs. Dans d’autres associations, la présence de personnes exilées dans de telles instances est souhaitée mais pas encore effective. Enfin, certaines associations ou collectifs ont été créés par des réfugiés ou des migrants et la gouvernance est, de fait, assurée par les premiers concernés.
En quoi la participation des personnes migrantes aux instances de gouvernance a-t-elle un impact sur les décisions prises ou sur la nature des programmes proposés ? Les associations qui l’expérimentent le font-elles pour être plus efficaces, plus justes ou pour répondre à des critères imposés par leurs financeurs ? Quelles difficultés se posent aux structures qui voudraient faire participer des exilés à ces instances ? Pourquoi les personnes migrantes créent-elles des associations plutôt que de s’investir dans des associations existantes ?
L'Observatoire de l'immigration et de l'asile est un projet du Centre migrations et citoyennetés de l'Ifri.
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