Interventions médiatiques
Nos chercheurs interviennent dans le débat public et apportent leur lumière dans les médias français et internationaux. Retrouvez toutes leurs interventions médiatiques.
Daech : La France mène-t-elle une guerre secrète en Libye ?
Le journal Le Monde révèle que la France mènerait des actions secrètes en Libye. Ces opérations des forces spéciales et clandestines viseraient à empêcher l'expansion de Daech dans ce pays ravagé par la guerre civile. Le tout, sans mandat de l'ONU ni débat parlementaire. Ces informations posent la question d'une part de la stratégie choisie par François Hollande, alors qu'officiellement, il n'est pas question de s'engager dans la guerre en Libye. Et d'autre part, du secret-défense, pour le moins mis à mal. Le ministre de la Défense a d'ailleurs ordonné une enquête pour « compromission du secret de la défense nationale ».
Why Brexit is unpatriotic
“The United States, China, and maybe the European Union, if Great Britain stays within it” will lead tomorrow’s world; in fact, continued EU membership is the only way for the United Kingdom to secure “a future worthy of her past." This sentiment could have come straight out of an old French discourse on the pursuit of grandeur through European integration. In fact, it came from former British Labour Prime Minister Gordon Brown.
Risques politiques et géopolitiques : La gouvernance du gaz en Israël
Enerpresse reprend la Note de l'Ifri diffusée en décembre 2015 et rédigée par Maïté de Boncourt.
Pour lire l'article dans son intégralité, consultez www.enerpresse.com (réservé aux abonnés d'Enerpresse)
L'exception anglaise risque de contaminer l'Europe
Les concessions faites aux Britanniques pour éviter un Brexit (« British exit ») décomplexent les eurosceptiques, estime Vivien Pertusot.
Issoufou, l'ami de la France, peut-il être réélu?
Un « coup KO ». Voilà comment le président nigérien, Mahamadou Issoufou, 63 ans, élu en 201, imagine sa réélection, lui qui brigue un second mandat aujourd'hui. Surnommé « zaki » soit « le lion » en haoussa, l'ethnie majoritaire du Niger, ce poids lourd de la vie politique nigérienne - il fut notamment Premier ministre de 1993 à 1994 puis président du Parlement de 1995 à 1996 - s'est dit « confiant » sur le fait de l'emporter « dès le premier tour », afin de poursuivre son programme « dans la continuité ». Un objectif que l'opposition estime « impossible ».
Aller vers « le beau, le bon, le vrai ». Thierry de Montbrial revient sur le sens de la vie et de l'histoire
Selon Thierry de Montbrial, le fondateur et président de l'IFRI, "la vocation de l'homme est de se tourner vers le beau, le bon et le vrai : le beau, auquel la nature et certains dévoilements humains donnent accès ; le bon qui trouve sa forme accomplie dans l'amour ; le vrai, que chacun doit s'efforcer d'identifier pour ce qui le concerne." Cette quête d'unité et d'harmonie serait le principe moteur de notre vie intérieure mais aussi de notre façon de gouverner le monde...
Le bourbier syrien source
Cinq ans après le début de la guerre, le chaos syrien rebat les cartes de la diplomatie mondiale. Obama en retrait, Poutine agit quasiment seul. Et la Turquie voit rouge. entretien avec Mansouria Mokhefi, conseillère à l'IFRI.
Lire l'interview en pièce jointe
Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’entrepreneur russe Pavel Durov
Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’entrepreneur russe Pavel Durov, co-fondateur du réseau social VK et de la messagerie instantanée cryptée Telegram, laquelle se trouve actuellement accusée d’être un havre pour les communications des terroristes.
Building Bridges Conversation Series - France & Royaume-Uni
Ce nouvel épisode des Building Bridges Conversation Series entre dans le cadre du projet "Building Bridges", qui vise à promouvoir le débat sur l'avenir de l'Union européenne et à offrir des analyses de qualité sur les perceptions de chaque Etat membre sur l'UE. Dans cette vidéo, Vivien Pertusot, coordinateur du projet, discute avec Dominique David de l'Ifri (France) et Anand Menon du King's College (Royaume-Uni).
Allemagne, le défi de l'intégration
D’abord il y a eu l’euphorie de ces jours de septembre, où l’Allemagne ouvrait grand ses bras aux nouveaux arrivants. Les images de la gare de Münich – cette joie d’une nation se perçoit comme accueillante, généreuse, en train d’accomplir un devoir moral d’humanité, envers ceux qui souffrent - en l’occurrence de la guerre.
Cinq mois après, c’est le doute qui a saisi l’Allemagne – alors qu’elle pensait attirer massivement des migrants sur-diplomés, futurs médecins, avocats, cadres … des études récentes ont montré qu’une grande partie des arrivants est très faiblement qualifiée sinon illettrée. Le patronat commence dire qu’il lui faudra des années pour former ces demandeurs d’asile.
A quoi s’ajoute le traumatisme de Cologne : après cette nuit du Nouvel an, 450 plaintes pour agressions sexuelles ont été déposées. Peu importe … si l’essentiels des 58 suspects sont des immigrés Algériens, Marocains fixés depuis longtemps dans la région, seuls trois nouveaux arrivants syriens ont été arrêtés. Mais pour l’opinion public ce sont bien les réfugiés de Merkel … qui sont responsables de ces violences et de ce comportement inadmissible dans un pays occidental.
Et puis il y a le coût de l’intégration à venir, 50 milliards d’euros sur 2 ans. Même pays sans chômage et avec un excédent budgétaire record n’est pas sûr de pouvoir encaisser le choc. Fin janvier, la Bild am Sonntag, titrait «est-elle toujours celle qu’il nous fait ? » en parlant de la Chancelière – dont la coalition tangue. « J’ai vécu trop longtemps derrière une clôture pour ne pas en vouloir à nouveau » rétorque Angela Merkel cette fille de l’Est – du rideau de fer, persuadée qu’elle fait le bon choix.
Nele Wissmann revient sur la politique d'intégration de l'Allemagne.
Chinese missile crisis? Escalation over disputed China Sea islands
Des rapports révèlent l’installation par la Chine d’une base de lancement de missiles sur l’île de Woody, appartenant à un archipel également revendiqué par Taïwan et le Vietnam. Cet évènement se produit alors que le Président des Etats-Unis conclut un sommet avec les Etats de l’ASEAN visant à renforcer leurs liens après la conclusion récente de l’accord de partenariat transpacifique. Comment cela façonnera t-il la politique non seulement des alliés traditionnels de Washington dans la région, mais aussi de pays tels que le Vietnam ? Une fois encore, les Etats-Unis, las des conflits, sont sollicités et doivent examiner la situation dans son ensemble.
Comprendre les primaires américaines
Vous ne comprenez rien au système des primaires américaines ? Explications par Laurence Nardon, responsable des programmes Etats-Unis et Canada de l'Ifri.
« La Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale »
Thomas Gomart (Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).) Historien et spécialiste de la Russie, Thomas Gomart vient de publier un rapport pour l’Institut de l’Entreprise sur « Le retour du risque géopolitique : le triangle stratégique Russie, Chine, Etats-Unis ».
Que cherche à démontrer la Russie en Syrie ?
La Russie cherche à transformer le plus rapidement possible son intervention militaire en bénéfice diplomatique. Elle est intervenue depuis le mois de septembre, créant un effet de surprise, et modifie le rapport de force sur le terrain en remettant en selle le régime alaouite. Elle a réussi à relancer un processus diplomatique à Vienne à l’automne pour le Moyen-Orient et voudra reproduire cela dans les relations euro-atlantiques. Du point de vue russe, Syrie et Ukraine sont correllés de manière très étroite. Dans les deux cas, il s’agit d’un recours à la guerre limitée pour façonner l’ordre international. La diplomatie russe veut montrer que les Occidentaux se sont trompés.
Tous les moyens sont bons ?
A Paris, après les attentats du 13 novembre, on a pensé pouvoir s’entendre avec les Russes. Le problème est que la Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale qui s’observe en Syrie, en Ukraine, mais aussi dans le déploiement de forces navales et aériennes pour tester la solidité de l’Otan. La Russie veut exploiter le vide produit par le retrait américain d’Europe et du Moyen-Orient. Elle accentue le désarroi européen en soutenant des partis anti-establishment, comme le Front National en France, ou en renforçant les flux migratoires avec ses interventions. Un phénomène dont elle se sent elle-même victime, car elle a accueilli un million de personnes après les événements en Ukraine. Les Russes sont contre le multiculturalisme. Il pensent plus en termes de coexistence de civilisations qu’en termes de métissage.
La montée des tensions entre Ankara et Moscou devient très dangereuse ?
La situation est explosive entre la Russie et la Turquie et par voie de conséquence entre la Russie et l’Otan. La cohésion de l’Otan peut être en effet plus facilement testée avec la Turquie qu’avec les pays Baltes. Les leaderships d’Erdogan et de Poutine sont comparables et les deux régimes ont aussi leurs similitudes en termes d’organisation civilo-militaire. La Russie pointe les contradictions fondamentales de la Turquie, c’est à dire l’ambivalence du soutien d’Erdogan aux Frères musulmans comme le fait qu’il combat les Kurdes avant de combattre l’Etat Islamique. Les Russes sentent l’embarras très fort des capitales européennes et américaine vis-à-vis d'Erdogan.
Risque-t-on un conflit beaucoup plus étendu ?
L’histoire montre que les logiques d’alliances peuvent être un facteur déclenchant. C’est une situation très dangereuse. Nous sommes dans une fin de mandat américain, avec des leaders européens très en retrait, dont Angela Merkel affaiblie par la question des réfugiés. La crise en Syrie a permis à Moscou de se remettre dans un dialogue direct avec Washington, ce qui est l’obsession de Vladimir Poutine. La question est de faire redescendre la tension.
Dimitri Medvedev a reparlé de guerre froide. Est-ce approprié ?
La Russie renoue avec un travail d’influence et de propagande très systématique, qui est couplé à sa démonstration de force. Elle veut forger sa propre narration sur les affaires internationales. Ce n’est pas une nouvelle guerre froide dans le sens où il y a une volonté russe de s’intégrer dans l’économie mondiale et que la capacité d’entraînement de la Russie sur un bloc reste faible. Mais il y a des éléments de confrontation idéologique avec, par exemple, le rapprochement avec la Chine sur le concept de capitalisme d’Etat. Il y a une volonté d’accélérer la « désoccidentalisation » du monde. L’utilisation de cette formule par Medvedev traduit le durcissement idéologique de Moscou. Poutine fait le choix de la guerre limitée, quand son économie est en pleine récession. C’est un choix très russe de donner plus d’importance à sa dépense militaire que ne l’autorise son potentiel économique. L’empreinte de la Russie n’a cessé de se rétrécir sur la scène internationale depuis 40 ans, et c’est sans doute pourquoi elle est si démonstrative.
Virginie Robert
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.