Armée et nation en Egypte : pouvoir civil, pouvoir militaire
Depuis Mehmet Ali, l'armée est le moteur de l'évolution sociopolitique de l'Egypte. Un phénomène que les présidents Sadate et Moubarak se sont efforcés de canaliser.
Depuis la création de l'Etat moderne égyptien par Mehmet Ali, l'armée s'est rapidement imposée comme le moteur de l'évolution sociopolitique du pays. Conçue initialement pour remplir la fonction de pilier du régime, elle a façonné les perceptions et la vision que l'Egypte a eues de son rôle en tant qu'acteur régional et international.
La relation symbiotique entre le pouvoir et l'armée a atteint son apogée sous le régime de Nasser. Depuis, les efforts déployés par les présidents Sadate et Moubarak pour se distancier de l'héritage nassérien et pour réformer les structures et les institutions égyptiennes se sont inscrits dans deux processus parallèles: la dépolitisation ou professionnalisation de l'armée, et la démilitarisation de la vie politique. Les progrès, considérables, accomplis dans cette voie n'ont pas encore réussi à résoudre les ambiguïtés inhérentes aux rapports civils-militaires.
Cet ouvrage a bénéficié de la contribution d'éminants experts égyptiens et occidentaux dont les analyses recouvrent les dimensions historique, sociologique, économique et politique d'une relation en évolution constante. Elles mettent en lumière les mutations de la société et de l'économie égyptiennes et ouvrent des perspectives nouvelles sur la nature des transformations en cours du système politique.
A propos des auteurs :
May Chartouni-Dubarry est chercheur à l'Ifri (Moyen-Orient,Méditerranée).
Philippe Droz-Vincent est maître de conférences en science politique et docteur de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Il a publié de nombreux articles, notamment dans Les Cahiers de l'Orient et Maghreb-Machrek.
Khaled Fahmy est professeur d'histoire à l'université de New York, spécialiste du Moyen-Orient moderne. Il a publié All the Pasha's Men: Mehmed Ali, His Army and the Making of Modern Egypt (Cambridge, 1997).
Gamal A. Gawad Soltan est directeur du International Research Unit au Center for Political and Strategic Studies de l'université Al-Ahram (ACPSS, Le Caire). Il a publié (en arabe) Tolerance (ACPSS, Le Caire, 2000).
John Sfakianakis est chercheur au Center for Middle Eastern Studies de l'université de Harvard. Il est spécialiste d'économie politique dans les pays du Moyen-Orient, et en particulier l'Egypte.
Robert Springborg est responsable du secteur Moyen-Orient de l'entreprise américaine Development Associates. Il a été profeseur à l'université Macquarie (Sydney, Australie), spécialiste du Moyen-Orient. Il est basé au Caire.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTurquie 2050 : Tourisme turc ; PKK ; enjeu spatial
Repères sur la Turquie n°27 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Adiyaman, la « ville sans propriétaire » : récit d’une émancipation politique
La ville d’Adıyaman a fait les grands titres ces deux dernières années en raison d’une part de sa dévastation par le séisme du 6 février 2023 entre la Turquie et la Syrie et d’autre part de son tournant politique partisan après le scrutin municipal du 31 mars 2024.
Turquie 2050 : Enrichissement individuel en Turquie ; Mavi Vatan 2025 ; forêt de Belgrade
Repères sur la Turquie n°26 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Les fragilités du Kurdistan irakien
Le Kurdistan irakien arbore les institutions d’un État. Mais ses divisions politiques et ses faiblesses économiques minent ses prétentions à plus d’autonomie. Ses relations avec les acteurs de la région et au-delà ne semblent guère pouvoir concrétiser un appui à une marche vers l’indépendance qui demeure incertaine.