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Armée et nation en Egypte : pouvoir civil, pouvoir militaire

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Depuis Mehmet Ali, l'armée est le moteur de l'évolution sociopolitique de l'Egypte. Un phénomène que les présidents Sadate et Moubarak se sont efforcés de canaliser.

Corps analyses

Depuis la création de l'Etat moderne égyptien par Mehmet Ali, l'armée s'est rapidement imposée comme le moteur de l'évolution sociopolitique du pays. Conçue initialement pour remplir la fonction de pilier du régime, elle a façonné les perceptions et la vision que l'Egypte a eues de son rôle en tant qu'acteur régional et international. 

La relation symbiotique entre le pouvoir et l'armée a atteint son apogée sous le régime de Nasser. Depuis, les efforts déployés par les présidents Sadate et Moubarak pour se distancier de l'héritage nassérien et pour réformer les structures et les institutions égyptiennes se sont inscrits dans deux processus parallèles: la dépolitisation ou professionnalisation de l'armée, et la démilitarisation de la vie politique. Les progrès, considérables, accomplis dans cette voie n'ont pas encore réussi à résoudre les ambiguïtés inhérentes aux rapports civils-militaires.

Cet ouvrage a bénéficié de la contribution d'éminants experts égyptiens et occidentaux dont les analyses recouvrent les dimensions historique, sociologique, économique et politique d'une relation en évolution constante. Elles mettent en lumière les mutations de la société et de l'économie égyptiennes et ouvrent des perspectives nouvelles sur la nature des transformations en cours du système politique.


A propos des auteurs :

Ahmed Abdalla est directeur du Al-Jeel Centre for Youth and Social Studies et du Project of Partial Care for Working Children (Egypte). Il a publié The Student Movement and National Politics in Egypt (Londres, Al-Saqi Books, 1985).

May Chartouni-Dubarry est chercheur à l'Ifri (Moyen-Orient,Méditerranée).

Philippe Droz-Vincent est maître de conférences en science politique et docteur de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Il a publié de nombreux articles, notamment dans Les Cahiers de l'Orient et Maghreb-Machrek.

Khaled Fahmy est professeur d'histoire à l'université de New York, spécialiste du Moyen-Orient moderne. Il a publié All the Pasha's Men: Mehmed Ali, His Army and the Making of Modern Egypt (Cambridge, 1997).

Gamal A. Gawad Soltan est directeur du International Research Unit au Center for Political and Strategic Studies de l'université Al-Ahram (ACPSS, Le Caire). Il a publié (en arabe) Tolerance (ACPSS, Le Caire, 2000).

John Sfakianakis est chercheur au Center for Middle Eastern Studies de l'université de Harvard. Il est spécialiste d'économie politique dans les pays du Moyen-Orient, et en particulier l'Egypte.

Robert Springborg est responsable du secteur Moyen-Orient de l'entreprise américaine Development Associates. Il a été profeseur à l'université Macquarie (Sydney, Australie), spécialiste du Moyen-Orient.  Il est basé au Caire.

 

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ISBN : 2-86592-100-X ISSN : 1272-9914

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Mosquée Süleymaniye, Istanbul, Turquie
Programme Turquie/Moyen-Orient
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Le programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri fournit une expertise sur l’évolution des systèmes politiques, des sociétés et des économies de la région. Il se focalise d’une part sur les évolutions en Turquie et au Levant (influences turque et iranienne, risque de morcellement des États de la région, recompositions diplomatiques), et également au Maghreb (insertion du Maghreb dans les circuits mondiaux, relations politiques et économiques avec l’Europe et avec l’Afrique sub-saharienne…).

Turquie-Afrique : une Pax Ottomana entre l’Éthiopie et la Somalie ?

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14 octobre 2024
Accroche

Avec plusieurs objectifs en vue, dont celui de devenir un acteur diplomatique incontournable sur la scène régionale et internationale, Ankara tente de rapprocher Hargeisa et Addis Abeba qui s’opposent sur un accord entre ce dernier et le Somaliland. Si la troisième réunion prévue mi-septembre a été repoussée, l’initiative a permis de préserver un canal de discussion... Et les nombreux intérêts turcs dans la région.

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La France a-t-elle encore une politique arabe ?

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03 mai 2024
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Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.

Comment citer cette étude ?

Armée et nation en Egypte : pouvoir civil, pouvoir militaire, de L'Ifri par
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