De Moscou à Riyad : face au contre-choc pétrolier
La semaine dernière après une courte période d’embellie, le prix du pétrole repassait sous la barre symbolique des 30 dollars… un tel niveau n'avait pas été atteint depuis 12 ans ! Stupeur et tremblements pour les pays producteurs du pétrole, ou encore pour les compagnies parapétrolières. D’où vient cette dégringolade ? Et pourquoi se poursuit-elle ? Qui sont les grands gagnants… et les grands perdants ? Cette ère nouvelle : celle de la surabondance pétrolière, est-elle partie pour durer ? Cap sur les grands bouleversements en cours sur la scène énergétique mondiale. Des affres de la transition « verte » aux défis nucléaire en passant, dès ce matin, par la baisse drastique du cours du pétrole et ses conséquences économiques, sociales & géopolitiques.
Pétrole : l'autre guerre irano-saoudienne
Derrière la guerre des mots et des nerfs entre l'Arabie saoudite et l'Iran depuis l'exécution du cheikh chiite saoudien Nimr Al-Nimr, samedi 2 janvier, se joue aussi une guerre pétrolière sans merci, le précieux or noir remplissant les caisses du royaume wahhabite comme celles de la République islamique.
"L'Arabie saoudite sent son influence menacée par l'Iran partout au Moyen-Orient"
Alors que s'ouvre mercredi à Washington un sommet des pays du Golfe, le roi saoudien a fait savoir qu'il ne fera pas le déplacement. Ce geste a été interprété comme une défiance vis-à-vis de l'allié et protecteur américain. Pour Denis Bauchard, spécialiste du Moyen-Orient à l'IFRI et ancien ambassadeur de France en Jordanie, il faut néanmoins se garder de toutes interprétations car l'alliance entre les deux pays reste forte. Et ce, malgré leurs nombreuses divergences stratégiques.
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L'Arabie saoudite
Vers un réajustement de la géographie des alliances stratégiques de Ryad ? Obsédé par la sensation d’encerclement par les forces chiites, et préoccupé par la menace existentielle que fait peser, sur les régimes du Golfe, l’ascension fulgurante de l’organisation de l’Etat islamique, le régime saoudien recentre son agenda diplomatique. Regard.
l'Arabie saoudite bénéficie d'une situation économique et financière extrêmement solides
interview parue dans le BIP du 12/1/2015, "Témoins du mois", p.9
Les proliférations balistique et nucléaire, les deux faces d’une même pièce ?
Le Moyen-Orient est riche en crises de prolifération nucléaire. Des premières recherches irakiennes – soutenues par la France – dans les années 1970 à l’échec des négociations sur le retour à l’accord avec l’Iran de 2015 (JCPoA, selon le signe anglophone), en passant par la destruction du programme clandestin syrien par Israël en 2007, de nombreux États de la région ont souhaité se doter de l’arme atomique ou ont engagé des démarches en ce sens. À ce jour, seul l’État hébreu a réussi. En parallèle, un autre type de prolifération, plus aisé, s’accélère : celui des missiles balistiques et de croisière.
L’Arabie saoudite face à la compétition sino-américaine. La tentation du pivot de Mohammed bin Salman
La visite du président chinois Xi Jinping à Riyad le 9 décembre 2022 a fait l’objet d’une couverture médiatique sans précédent. Ce second voyage depuis le début de la pandémie du Covid-19 a été l’occasion pour le leader chinois de se présenter comme un « partenaire naturel » de l’Arabie Saoudite et de ses voisins du Golfe. Pleine d’emphase, la rencontre a aussi et surtout contrasté avec la visite quelques mois plus tôt à Riyad du président américain Joe Biden.
Géopolitique des hydrocarbures : gagnants et perdants de l’instabilité
Après quelques années de relative sérénité des marchés, une conjonction de crises et de tensions internationales est venue compliquer l’approvisionnement en hydrocarbures des pays occidentaux. Le rapprochement entre l’Arabie saoudite et la Russie a entrainé l’émergence de l’OPEP+ en 2016, alliance élargie inédite qui se poursuit à l’heure de la guerre contre l’Ukraine et alors que l’Iran reste l’objet de sanctions internationales. Tandis que les États-Unis se sont hissés en tête de la production mondiale d’hydrocarbures, l’Union européenne fait pour l’heure les frais de cette recomposition.
Géopolitique du dessalement d'eau de mer
Le dessalement d’eau s’impose progressivement comme la solution de premier plan pour faire face au stress hydrique croissant, c’est-à-dire au déséquilibre entre la demande en eau et la quantité disponible. Les Nations unies estiment qu’en 2025, les deux tiers de la population mondiale seront concernés par ces défis.
Guerre en Ukraine : un changement de monde ?
Au-delà de ses enjeux tactiques, multiples sont déjà les conséquences du conflit ukrainien, plus nombreux encore seront ses suites sur le système mondial. Politique étrangère parcourt ces perspectives dans un dossier exceptionnel.
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