Russie : de la « grande stratégie » à la « guerre limitée »
Au service d’une « grande stratégie », Moscou dispose d’abord de l’arme énergétique : mais l’effondrement des cours du pétrole et le conflit avec l’Ukraine la relativisent fortement. La dimension militaire, traditionnelle, est aujourd’hui limitée à la capacité de mener de « petites guerres » localisées. Reste la volonté d’ériger la Russie en puissance de valeurs contestant la primauté occidentale. Moscou joue ses cartes, mais il s’agit des cartes d’une puissance faible.
La Russie, une puissance révisionniste ?
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.
Le système Poutine : bâti pour durer ?
L’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne ont permis à Vladimir Poutine d’incarner de nouveau une Russie dominante, autour de valeurs conservatrices rassemblant la nation.
Les facteurs intérieurs de la politique étrangère russe
Dans la crise ukrainienne, l’Occident s’est fait surprendre par la brutalité de la réaction russe, mais aussi par le soutien massif à la politique de Vladimir Poutine des élites et de la population (à 88 %), malgré l’impact des sanctions et des contre-mesures qui contribuent à la dégradation de la situation économique.
Higher School of Economics
Comme d’autres secteurs, l’éducation n’échappe pas aux incertitudes liées à la conjoncture économique et politique actuelle. Les dernières réformes envisagées visant à permettre à la Higher School of Economics de figurer dans les classements internationaux seront-elles maintenues alors que sa tendance libérale en fait la cible de critiques de la part de partisans de la ligne étatique ?
"Global Education" pour former des étudiants russes à l'étranger
La Russie est depuis longtemps impliquée dans le développement de programme de formation d’étudiants russes à l’étranger. En décembre 2014, le président Poutine a lancé le nouveau programme gouvernemental de financement d’études à l’étranger “Global Education” pour la période de 2014 à 2016. Son adaptation récente reflète les incertitudes économiques et politiques du pays.
La diaspora juive et la crise russo-ukrainienne
Le rôle des diasporas lors des crises suscite deux questions majeures : ces diasporas représentent-elles une menace intérieure pour la sécurité des États ? Pourquoi certaines tentatives de les utiliser comme instrument de politique étrangère aboutissent-elles tandis que d’autres échouent ? L’analyse de la crise ukraino-russe commencée en 2014 permet de donner quelques éclairages. Dans cette note, l’auteur examine les réactions politiques des Juifs d’Ukraine et de Russie pour conclure que les divergences entre ces diasporas suivent les lignes de fracture entre les États ukrainien et russe.
Une cathédrale russe au pied de la Tour Eiffel
"La France a été la terre d'asile privilégiée des immigrés russes à plusieurs reprises..."
Crimée : les contradictions du discours russe
Après avoir nié l’intervention russe en Crimée, le président Poutine a fini par la reconnaître et par employer des arguments fallacieux pour la justifier.
Les conséquences du schisme russo-occidental
En Russie comme en Occident, les symboles historiques servent souvent à justifier les choix fatidiques. Neuf mois après les faits, Vladimir Poutine est revenu sur les conditions de « réunification historique » de la Crimée à la Russie, en disant que la péninsule revêtait une « importance stratégique » comme « source spirituelle » de la nation russe. Se référant au baptême de Vladimir le Grand à Cherson, il souligna, à cette occasion, la valeur sacrée de la Crimée pour la Russie « comme le mont du Temple à Jérusalem pour les fidèles de l'islam et du judaïsme »...
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