Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
La méthode turque en Méditerranée : l'emprise sur Chypre-Nord
Le 20 juillet 2021, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a célébré avec son homologue chypriote turc Ersin Tatar le 47ème anniversaire de l’intervention militaire turque à Chypre Nord. Cette cérémonie acte le réinvestissement stratégique du dossier chypriote par la Turquie.
Retour aux "traditions" : l'évolution du positionnement turc à propos du conflit chypriote
Lorsque le Parti de la justice et du développement (AKP) arrive au pouvoir en 2002, le parti défend une solution bi-communale fédérale sur le dossier chypriote et soutient le Plan Annan qui prévoit la réunification de l’île.
France vs. Turquie en Méditerranée orientale : une rivalité géopolitique entre un "gardien" de l'ordre ancien et une puissance émergente défiante
Le bras de fer franco-turc des derniers mois est avant tout une compétition géopolitique d'influence en Méditerranée orientale. Il doit être compris à la lumière de la montée de la Turquie en tant que puissance émergente en quête d’autonomie géostratégique et du malaise de la France face à l’affirmation croissante d’Ankara dans une région que Paris considère traditionnellement comme faisant partie de sa sphère d’influence.
Russia and Turkey. Strategic Partners and Rivals
L’année 2020, particulièrement tumultueuse, a mis à l’épreuve les institutions internationales et de nombreux liens bilatéraux.
Mavi Vatan, la « Patrie bleue » : Origines, influence et limites d’une doctrine ambitieuse pour la Turquie
La Turquie : une puissance émergente qui n'a pas les moyens de ses ambitions
La Turquie adopte une posture de plus en plus hostile aux pays occidentaux. Son activisme en Méditerranée orientale et en Libye en est l’illustration.
Relations Turquie-Chine : Ambitions et limites de la coopération économique
La Chine et la Turquie ont, à première vue, de nombreux intérêts à coopérer. Le déploiement des "Nouvelles routes de la soie" chinoises, les besoins colossaux d'investissements et de financements de la Turquie, ainsi que la défiance du Président Erdogan face à l'Occident apparaissent comme autant d'intérêts convergents. Pourtant la coopération économique entre les deux pays peine à accomplir tout son potentiel. Des divergences politiques persistent, dont particulièrement la question des Ouïghours.
La découverte par la Turquie d’un nouveau gisement de gaz en mer Noire et ses implications potentielles
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 21 août 2020 la découverte de la plus grande quantité de gaz jamais réalisée en mer Noire. Les premiers résultats montrent une capacité de réserve estimée à 320 milliards de mètres cubes de gaz.
La France et la modernisation de l'union douanière UE-Turquie : intérêts et obstacles
Ce rapport fait partie d'une initiative du Centre d'études appliquées sur la Turquie (CATS) de la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), avec l'Institut royal Elcano (ELCANO, Madrid), l'Institut polonais des affaires internationales (PISM, Varsovie), l'Istituto Affari Internazionali (IAI, Rome) et la Fondation hellénique pour la politique européenne et étrangère (ELIAMEP, Athènes), pour ouvrir des perspectives de modernisation de l'Union douanière Union européenne-Turquie (CU UE-Turquie).
La gestion très politisée du COVID-19 en Turquie
Avec 138 657 cas et 3 786 décès déclarés au 11 mai 2020, la Turquie est le neuvième pays le plus touché en nombre de cas par le coronavirus COVID-19 dans le monde, premier au Moyen-Orient. Depuis l’annonce du premier cas le 11 mars, la gestion de l’épidémie dans le pays, qui se positionne comme plateforme commerciale et touristique, constitue un nouveau test de résistance pour Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis dix-sept ans. Alors que les magasins commencent à rouvrir et que les populations à risque sont autorisées à sortir après plus d’un mois de confinement, le président turc doit composer avec les fragilités préexistantes de son économie, mais également assumer ses récentes initiatives diplomatiques et affronter un début de pression politique interne. Comme souvent en période de crise, il apparait néanmoins résolu à tirer parti de ce moment pour faire avancer son agenda politique.
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