Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
Turquie : la puissance selon Erdogan ?
Recep Tayyip Erdogan a remis la Turquie sur le devant de la scène internationale en effaçant les humiliations de l'Histoire et en lui redonnant une position centrale entre Occident et Orient. Mais en concentrant tous les pouvoirs et en bridant les libertés à l’excès, il s’expose aujourd’hui à la contestation, exacerbée par la récession économique. Erdogan est-il allé trop loin dans ses ambitions de puissance ?
La Turquie se rapproche de la Russie mais ne renonce pas à sa place dans le camp occidental
La livraison de composants de missiles russes à la Turquie traduit un rapprochement durable mais pas une rupture avec les institutions occidentales comme l’OTAN, analyse Galip Dalay, chercheur à l’Institut français des relations internationales.
Où va la démocratie en Turquie?
Le deuxième scrutin aura donc confirmé, et même amplifié le résultat du premier. Trois mois après l'invalidation de la première élection municipale d'Istanbul, la deuxième a permis au candidat kémaliste et laïc du CHP de l'emporter nettement, avec plus de 54% des voix face à celui de l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir.
Istanbul, triomphe de la démocratie ?
À Istanbul, la liesse s’est exprimée sur les deux rives du Bosphore. Jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, des dizaines de milliers de personnes ont célébré la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) et de l’opposition unie, élu maire avec 54 % des voix, contre 45 % pour le candidat du pouvoir, l’ancien premier ministre Binali Yildirim.
Istanbul : tremplin anti-Erdogan ?
Comment transformer une défaite sur le fil en véritable déroute ? C'est le faux pas du pouvoir turc qui, en obtenant l'invalidation à Istanbul de la victoire de l'opposition en mars dernier, vient de voir les électeurs confirmer leur vote dans des proportions bien plus larges. Est-ce un signe pour Erdogan dans la perspective de la présidentielle de 2023 ?
Turquie - Istanbul : le ressort de l'AKP est-il cassé ?
Victoire du candidat de l’opposition Ekrem Imamoglu à la mairie d'Istanbul, 3 mois après un premier vote invalidé : nouveau revers pour les islamo-conservateurs de l’AKP, qui perd la capitale économique après déjà Ankara le 31 mars. Invincible depuis 2002, l'AKP vacille-t-il ?
Election municipale à Istanbul: "Cette victoire de l'opposition démontre une érosion de l'aura de Recep Tayyip Erdogan"
En Turquie, l'ancien Premier ministre Binali Yildirim, candidat de l’AKP (le parti nationaliste au pouvoir) a donc été sèchement battu par un candidat de l’opposition à l’élection municipale, hier à Istanbul. Ekrem Imamoglu, candidat du Parti républicain du peuple (CHP, laïque), a obtenu 54,21% des suffrages. Une avance nettement plus conséquente que lors de la précédente victoire, le 31 mars dernier.
Arménie : la mémoire du génocide
Pour la première fois, la France commémore officiellement le génocide arménien. Émission sur France Info, avec notamment, Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie / Moyen-Orient de l'Ifri
Turquie : le pouvoir du président Erdogan est-il en train de vaciller?
C’est une défaite douloureuse à laquelle doit faire face Recep Tayyip Erdogan en ce début avril. La veille, des élections municipales ont eu lieu en Turquie, et se sont révélées chaotiques pour le président turc. Son parti, l’AKP, perd en effet plusieurs villes, dont Istanbul et la capitale Ankara.
Elections municipales en Turquie, revers électoral pour Erdogan
Vexé Recep Tayip Erdogan conteste le résultat des élections municipales à Istanbul. Défait à Ankara, le parti du président turc perdrait aussi Istanbul... un camouflet est cinglant
La Turquie : élections législatives
A la veille des élections législatives en Turquie dominent tensions, peur, censure.... Erdogan accentue la voie autoritaire, tandis que le conflit syrien qui déstabilise toute la région et le double jeu de la Turquie avec la question djihadiste pèsent dans un contexte de fiasco sécuritaire après le terrible attentat devant la gare d’Ankara, le 10 octobre dernier. Au-delà de l’impasse politique, le pays est il véritablement au bord du chaos ?
Turquie : Erdogan tout-puissant ou fragile ?
Angela Merkel s'est rendue mi-octobre à Ankara, pour y discuter de plusieurs sujets urgents avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Crise des réfugiés, terrorisme, montée des tensions au Moyen-Orient: autant de questions brûlantes et partagées entre la Turquie et ses alliés occidentaux. Pourtant, la confiance est nettement ébranlée et le dialogue tout sauf fluide. Si la chancelière appelle à resserrer les rangs dans l'adversité et à travailler davantage avec les Turcs, elle a aussi redit clairement que la Turquie n'a pas vocation à faire partie de l'Union européenne. Erdogan ne se prive pas de son côté de critiquer ses alliés européens, moquant régulièrement leur légendaire faiblesse face aux difficultés et aux crises.
Crise migratoire : nouveau pivot de la diplomatie turque
La visite d’Angela Merkel à Ankara à quinze jours des élections a suscité une vive réprobation dans l’opposition turque. Pour le président Erdogan en revanche, ces négociations arrivent évidemment à point nommé et permettent à la Turquie de sortir de son isolement diplomatique. La crise migratoire est-elle a dernière carte diplomatique d’Ankara ? Après le renversement des Frères musulmans égyptiens par le général Al-Sissi en 2013, la Turquie a-t-elle perdu une occasion rêvée de devenir le leader de l’islam politique dans la région ?
Invité(s) :
Dorothée Schmid, docteur en science politique et directrice de recherche à l’Institut français des relations internationales (IFRI), responsable du programme «Turquie contemporaine»
Pierre Puchot, reporter Maghreb et Moyen-Orient à Mediapart
Barcin Yinanc, journaliste à Hurriyet Daily News, spécialiste des questions internationales
La Turquie à l'heure des choix
Où va la Turquie ? C'est sur cette problématique que les invités Jean Bizet, Sylvain Kahn, Dorothée Schmid et Nedim Gürsel débattent en direct.
Avec :
Dorothée SCHMID, Responsable Turquie/Moyen Orient- IFRI
Jean BIZET, Président de la commission des Affaires européennes
Sylvain KAHN, Spécialiste de l'Union européenne
Nedim GÜRSEL, Écrivain turc
Présenté par Sonia MABROUK.
Attentats en Turquie : un but politique intérieur derrière cette attaque
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. À trois semaines d'élections législatives cruciales dans le pays, cet attentat semble clairement avoir un but politique intérieur. Pour Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "on est en train de revenir aux moments les plus opaques de la politique turque".
« Les attentats d’Ankara vont sans doute désenclaver la question kurde »
Deux jours après le double attentat qui a tué quatre-vingt-dix-sept personnes, samedi 10 octobre à Ankara, les autorités turques ont désigné l’organisation Etat islamique comme « suspect numéro un » de cette attaque et ont démenti toute défaillance des services de sécurité. Elles ont également confirmé la tenue des élections législatives le 1er novembre.
Dorothée Schmid, chercheuse et directrice du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur les conséquences de cet attentat pour la Turquie.
Attentat en Turquie : trois suspects nommés par le gouvernement
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué, mais le gouvernement turc évoque l'État islamique, le gouvernement d'extrême gauche turc, et le PKK comme principaux suspects. Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "le président de la République se garde bien de désigner son propre camp comme pouvant éventuellement être responsable des attaques".
Le HDP "a fait campagne sur des thématiques de gauche"
La journée de dimanche 7 juin restera gravée dans l'histoire pour le peuple turc. Lors des élections législatives, le parti AKP du président Erdogan a perdu la majorité absolue au Parlement. Les résultats sont en revanche en faveur du parti kurde HDP qui obtient 13% des voies. La spécialiste du pays à l'IFRI, Dorothée Schmid, explique que "les Kurdes ont mené la lutte à la fois sur le plan militaire et un peu sur le plan politique. Pendants des années, ils ont eu des partis interdits que l'on accusait d'être liés à la guérilla militaire.(...) là c'est leur légitimation politique", ajoute-t-elle.
Les femmes entrent en force au Parlement turc
Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond au Monde.fr sur la place des femmes dans les élections législatives turques qui se sont tenues le 7 juin 2015.
Le dernier Parlement turc comptait 79 femmes, et le gouvernement d’Ahmet Davutoglu, au pouvoir depuis août 2014, qu’une seule femme sur vingt-six membres : Aysenur Islam, ministre de la famille et de la politique sociale. Mais l’entrée en force du Parti démocratique des peuples (HDP), un parti prokurde de gauche, à la Grande Assemblée nationale, a changé la donne. Avec 13 % des suffrages, le HDP, qui se dit ouvertement « féministe », enverra sur les bancs du nouveau Parlement 31 femmes sur ses 80 élus. Les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP), du président Recep Tayyip Erdogan, ont, pour leur part, fait élire 41 députées, contre 46 en 2011. L’AKP est le seul parti à envoyer moins de femmes que lors de la précédente législature.
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Elections turques : le début de la fin pour Erdogan ?
Dimanche, aux élections législatives turques, le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a perdu sa majorité absolue détenue depuis treize ans au Parlement, et perd ainsi ses espoirs de renforcer son règne en Turquie. Cet affaiblissement du Parti de la justice et du développement signe-t-il la fin d'Erdogan ? Pour en débattre, Guillaume Perrier, journaliste et spécialiste de la Turquie, Dorothée Schmid, responsable du programme « Turquie contemporaine » à l'Institut français des relations internationales, et Defné Gürsoy, journaliste, écrivaine et correspondante du quotidien turc Bir Gün.
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