Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
Elections municipales en Turquie, revers électoral pour Erdogan
Vexé Recep Tayip Erdogan conteste le résultat des élections municipales à Istanbul. Défait à Ankara, le parti du président turc perdrait aussi Istanbul... un camouflet est cinglant
Elections locales en Turquie : coup de semonce pour Erdogan ?
Ni triomphe, ni défaite pour l'AKP : mais une première victoire partagée depuis 15 ans. Avec 45 % des voix au niveau national, le parti islamo-nationaliste se maintient mais perd la capitale Ankara ; et la mairie d'Istanbul est incertaine. Le président Erdogan devra en tenir compte d'ici 2023.
Turquie: pays clef de la géopolitique internationale ?
La Turquie se sent aujourd'hui plus omnipotente que jamais, et son président s'est fait une place qui le rend incontournable, que ce soit avec l'Union Européenne, la Russie, la Syrie, l'Iran ou les USA... voire l'Ukraine. Incontournable, Erdogan est-il pour autant infaillible ?
Poutine et Erdogan : la Syrie au cœur de la rencontre
Le président Russe, Vladimir Poutine, et Turc, Recep Tayyip Erdogan, doivent discuter de la Syrie à Moscou aujourd’hui. Erdogan cherchant à convaincre du bien-fondé de sa proposition d'une "zone de sécurité" dans le nord syrien, pour y empêcher toute autonomie Kurde.
Allemagne – Turquie : qui a besoin de la réconciliation ?
Le président Erdogan reçu en grande pompe hier à Berlin, mais Angela Merkel absente du dîner officiel ce soir : après deux ans de brouille sévère, la réconciliation de la Turquie et de l’Allemagne sera sans effusion, mais pas sans controverse.
Turquie : vers un virage stratégique anti-occidental d’Erdoğan ?
Doublement des droits de douane sur l'acier et l'aluminium turcs, rétablissement des sanctions économiques contre l'Iran... Les récentes pressions commerciales des États-Unis perturbent fortement le Moyen-Orient. Dans un contexte où "les situations bougent vite et les alliances sont flexibles", Dorothée Schmid, directrice de recherche à l'IFRI, analyse les effets économiques et géopolitiques de ce bras de fer international.
Turquie : la réélection d’Erdogan menace-t-elle l’Europe ?
Nouvellement réélu au premier tour des élections présidentielles à 52% des voix, Recep Tayyip Erdogan, qui dirige le pays depuis 15 ans, confirme sa volonté d’établir un régime hyper-présidentiel. À l’international, 2017 et 2018 sont marquées par de nombreuses confrontations entre Ankara et les pays occidentaux. Membre du G20 et de l’OTAN, acteur central du conflit syrien et de la crise migratoire, Erdogan est-il une menace pour l’Europe ?
« La Turquie s’isole, et les Européens ne la voient plus telle qu’elle est »
Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, avertit Turcs et Européens dans une tribune au « Monde » : « La Turquie ne sortira du cycle de violence qui s’est enclenché depuis quelques années que par la violence. »
Turquie : et maintenant ?
Les leçons du scrutin présidentiel et législatif avec Guillaume Perrier, auteur de "Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan", Dorothée Schmid , auteur de "La Turquie en 100 questions" et Alexandre Del Valle, auteur de "La stratégie de l'intimidation".
Les élections générales en Turquie
Ce dimanche 24 juin, avaient lieu les élections générales turques. Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie contemporaine de l'Ifri, Ahmet Insel, professeur à l'université de Galatasaray à Istanbul et vice-président de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Deniz Ünal, rédactrice en chef du Panorama du CEPII et l'avocate Ece Güner-Toprak analysent les enjeux de ces élections, un an après la réforme constitutionnelle.
Elections turques : le début de la fin pour Erdogan ?
Dimanche, aux élections législatives turques, le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a perdu sa majorité absolue détenue depuis treize ans au Parlement, et perd ainsi ses espoirs de renforcer son règne en Turquie. Cet affaiblissement du Parti de la justice et du développement signe-t-il la fin d'Erdogan ? Pour en débattre, Guillaume Perrier, journaliste et spécialiste de la Turquie, Dorothée Schmid, responsable du programme « Turquie contemporaine » à l'Institut français des relations internationales, et Defné Gürsoy, journaliste, écrivaine et correspondante du quotidien turc Bir Gün.
Turquie: "L’Etat est de plus en plus sous le contrôle de l’AKP"
La Turquie votait ce dimanche pour les législatives. Les résultats sont attendus dans la soirée. Un scrutin à un tour, qui favorise les grands partis dans un pays dont la vie politique est dominée depuis plus d'une décennie par les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan. Entretien avec Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Turquie: l'ambiguïté peut-elle tenir lieu de politique étrangère ?
Difficile de comprendre aujourd’hui ce qui guide la diplomatie turque. Pays essentiel entre l’Europe et le Moyen-Orient, puissance régionale incontournable, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan peine à afficher une ligne claire, que ce soit par rapport à la Syrie, à l’Iran, à l’Europe. Cette ambiguïté est-elle voulue ou subie ?
Il y aura le prince Charles. Il y aura les premiers ministres australien et néo-zélandais. La Turquie commémore demain le 100e anniversaire de la campagne de Gallipoli, plus connue chez nous sous le nom de bataille des Dardanelles. Bataille qui vit s’affronter les troupes franco-britanniques et celles de l’empire ottoman : une victoire pour ce dernier mais aussi le début de la fin.
Les autres années, la célébration avait lieu chaque 25 avril. Pour ce centenaire, la date a été avancée au 24, soit exactement le même jour qu’une autre commémoration : celle du génocide arménien. De nombreux chefs d’Etat, parmi lesquels François Hollande et Vladimir Poutine, sont attendus à Erevan. Evidemment, faire coïncider ces deux anniversaires ne doit rien au hasard. L’initiative en revient au président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Invité(s) :
Dorothée Schmid, docteur en science politique et directrice de recherche à l’Institut français des relations internationales (IFRI), responsable du programme «Turquie contemporaine»
Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble, chercheur associé à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul
Emre Demir, rédacteur en chef et fondateur de l'hebdomadaire Zaman France
Génocide arménien : pourquoi les Turcs ne le reconnaissent pas
A la veille des commémorations officielles du centenaire du génocide arménien, le responsable du programme Turquie à l'IFRI Dorothée Schmid a expliqué pourquoi la population turque ne reconnaît pas les massacres.
La Turquie tentée de ménager Daech
La Turquie est régulièrement accusée, depuis environ un an, d'ambiguïté a l'égard de l'Etat islamique (El). La décomposition syrienne et Ie déchaînement dcs tensions regionales, sans qu'aucune solution viable ne se profile, encouragent les explications simplistes. Resurgit en l'occurrence a l'égard d'Ankara l'habituel soupçon de duplicité. Soupçon qui entretient en retour l'amertume des Turcs, persuades d'être d'éternels boucs émissaires et les premieres victimes d'une situation incontrôlable - le ralliement récent en Afrique de Boko Haram a l'EI faisant en outre monter les encheres bien au-delà du Moyen-Orient.
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