Faut-il intervenir en Syrie ?
Le blocage de la diplomatie russe au Conseil de sécurité des Nations unies sur l’adoption d’une résolution ouvrant la voie à une solution sur la crise en Syrie fait l’objet de vives critiques internationales. Les raisons qui poussent la Russie à faire preuve d’une telle intransigeance sur la Syrie ont déjà été maintes fois exposées.
Moscou face au dilemme syrien
Le 15 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie était «une erreur», avant de recevoir une déleégation du Conseil national de l'opposition syrienne. Ces événements ont concordé avec la visite à Damas du patriarche de l'Eglise orthodoxe de Russie, Kirill, qui s'est entretenu avec Bachar al Assad. Un apparent activisme diplomatique qui dissimule mal l'hésitation politique du Kremlin alors que s'amplifient les critiques internationales à l'égard du président syrien, la Russie reste l'un des seuls pays à s'opposer à une pression accrue sur le régime baasiste. L'intransigeance de Moscou sur le dossier syrien peut s'analyser sous quatre angles.
La guerre informationnelle psychologique dans la pensée militaire russe et ses applications en Ukraine et en Syrie
De nombreux chercheurs s’accordent à dire que les stratégies informationnelles russes en Ukraine et en Syrie ont obtenu des résultats importants aux niveaux opérationnel, stratégique et politique. Pourtant, le concept de « guerre informationnelle » a longtemps connu une forme de rejet dans la littérature militaire russe, les militaires lui attribuant au moins deux défauts : son origine américaine et son incompatibilité avec la science militaire.
L'épineuse question du retour des djihadistes en Europe
Le nombre d’Européens ayant rejoint la zone syro-irakienne oscille entre 5 000 et 6 000. Parmi ceux-là, entre 1 500 et 1 800 seraient revenus. Trois pays européens dépassent le seuil des 300 "revenants" : le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.
La Russie après les crises ukrainienne et syrienne
L'intervention en Syrie permet à Moscou d'imposer une nouvelle image de sa puissance : une force qui conteste le rôle central de l'Occident, en s'appuyant sur la modernisation de l'appareil militaire et le soutien de l'opinion. La Russie y a gagné un nouveau rôle, mais la question de base de ses relations avec les pays occidentaux reste ouverte.
Les minorités d'Antioche sur l'Oronte : Typologie d'un nouveau rapport de force
La crise civile syrienne et la montée en puissance de groupes islamiques djihadistes attirent l’attention de la communauté internationale sur la fragilité des frontières au Moyen-Orient.
The Nexus Between the Conflicts in the Mideast and Ukraine
"Two simultaneous conflicts in Europe and the Middle East have brought the international order into flux. Russia’s annexation of Crimea and destabilization of eastern Ukraine have deeply undermined European security. Meanwhile, the self-declared Islamic State’s proclamation of a caliphate in western Iraq and eastern Syria has unsettled the Middle East. While it may be tempting for foreign policymakers to consider "Syraq" and "Rukraine" as unrelated crises, the tensions in Eastern Europe have strong implications for the situation in the Middle East, and vice versa. Indeed one of the greatest challenges to global governance is the combination of an assertive and declining Russia, and a disintegrating Middle East."
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The Council of Councils is a CFR initiative connecting leading foreign policy institutes from around the world in a common conversation on issues of global governance and multilateral cooperation. The Council of Councils draws on the best thinking from around the world to find common ground on shared threats, build support for innovative ideas, and introduce remedies into the public debate and policymaking processes of member countries. The membership of the Council of Councils includes leading institutions from twenty-five countries, roughly tracking the composition of the Group of Twenty (G20). The network facilitates candid, not-for-attribution dialogue and consensus building among influential opinion leaders from established and emerging nations. A list of member organizations is available on the Council of Councils roster page. |
Syrie : la bascule diplomatique
La lassitude de l'horreur l'en avait chassée : une horreur plus grande ramène la guerre civile syrienne aux premières pages de nos journaux et sur le devant de la scène diplomatique. Les enjeux, chacun le sait, sont lourds, entremêlés, complexes à distinguer.
Crise syrienne : quelles répercussions sur le Liban ?
Si l’impact régional de la crise de pouvoir en Syrie est indéniable et se fait de plus en plus alarmant, force est de reconnaître qu’en dépit de moult pressions, le Liban est parvenu jusqu’à présent à en limiter remarquablement les déstabilisantes retombées.
Russie: quelle lecture de la crise syrienne ?
Les raisons du positionnement de Moscou sur le conflit syrien sont protéiformes. Les hiérarchiser permet d'appréhender avec davantage de nuances l'intransigeance de la diplomatie russe quant à la question syrienne. Avant toute chose, Moscou reste obsédée par sa quête paritaire avec les États-Unis. Les élites russes demeurent profondèment anti-américaines. Craignant plus que tout une érosion de son statut de grande puissance, la Russie s'appuie sur la carte syrienne pour tenter d'opérer un retour stratégique au Moyen-Orient, sur fond de confrontation entre les Occidentaux et l'Iran. Sur cet échiquier, Moscou joue avec de multiples pions : le contentieux nucleaire, le bouclier antimissile de l'OTAN et les routes de l'énergie pour l'Europe.
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