Mutations du travail et risque politique
Sous l’angle du risque politique, la numérisation du travail, portée par la sophistication et la démocratisation de l’intelligence artificielle, est susceptible d’amplifier les multiples fractures à l’œuvre dans les sociétés européennes : socio-économiques, géographiques et urbaines, industrielles, etc. Paupérisation accrue des classes moyennes et renforcement du péril populiste – allant de pair avec la désillusion des opinions sur la démocratie – ne sont pas « déconnectés » du facteur technologique. Que peuvent entraîner ces mutations sur le plan politique en Europe ?
Les mutations du travail : un enjeu géopolitique
La question du travail n’est plus une donnée simplement socio-économique ; elle est aussi désormais un enjeu géopolitique majeur. Numérisation et robotisation nous placent face à un avenir vertigineux : 85 % des emplois de 2030 n’existeraient pas encore.
Robots-soldats : programmés pour tuer
A l'avenir, l'intelligence artificielle guidera les robots militaires. Les ONG et de nombreux experts s'en inquiètent.
Les défis militaires de l’intelligence artificielle
Pour les armées modernes, « l’intelligence artificielle (IA) se présente comme la voie principale de la supériorité tactique » et elle est devenue « un enjeu de défense prioritaire pour les puissances militaires du XXIe siècle ». Dans une étude que publie l’Institut français des relations internationales (IFRI) sur cette nouvelle révolution, un ancien pilote de l’armée de l’air, Jean-Christophe Noël, évoque un « humanisme militaire » menacé. Il n’est pas certain, selon lui, que les robots pourront toujours, en accord avec le « modèle de l’équipier fidèle », rester « étroitement associé(s) à un homme en charge d’un système d’armes comme un avion de chasse, un blindé ou un navire ».
L'IA et les normes techniques en Chine et dans l'UE : Priorités divergentes et le besoin de terrain d'entente
Vu le potentiel hautement perturbateur de l'IA, la coopération mondiale en matière de sécurité et de gouvernance de l'IA est primordiale. Cependant, le potentiel profondément transformateur de l'IA garantit également qu'un niveau élevé de concurrence et de rivalité systémique est probablement inéluctable. Comment l'UE peut-elle gérer au mieux sa relation complexe avec la Chine dans le domaine de l'IA afin d'assurer un niveau nécessaire de coopération malgré la concurrence et les rivalités ?
La guerre à l'ère de l'intelligence artificielle
Les progrès fulgurants des techniques d'intelligence artificielle et de la robotique, et surtout leur application au domaine de la défense, font entrevoir l'émergence de nouveaux types de robots militaires, rendus toujours plus autonomes, c'est-à-dire capables de recourir à la force de leur propre chef. Les « robots tueurs » soulèvent néanmoins de nombreuses questions : ces moyens de guerre permettant de ne pas exposer l’humain peuvent-ils être pleinement contrôlés ? Qu’implique le recours à ces technologies ?
L'Intelligence artificielle ou la course à la puissance - Politique étrangère, vol. 89, n° 3, automne 2024
L’Intelligence artificielle (IA) s’impose, se diffuse, à une rapidité qu’on peine à représenter, infusant d’ores et déjà dans de multiples domaines.
De l'Ukraine à Gaza : l'Intelligence artificielle en guerre
Les guerres en Ukraine et à Gaza témoignent d'une forte pénétration de l'Intelligence artificielle (IA) sur le champ de bataille.
Les risques de l’IA. Enjeux discursifs d’une technologie stratégique
L’année 2023 aura été marquée par une ruée vers l’intelligence artificielle (IA) générative à tous niveaux – en particulier financier, médiatique et donc politique –, positionnant celle-ci au centre des discussions internationales comme peu de technologies auparavant.
Les robots tueurs
De nombreuses préoccupations juridiques, éthiques et politiques sont suscitées par l’utilisation de ces armes qui interviennent de manière de plus en plus autonome et que l’on appelle les « robots tueurs ». De quelles armes parle-t-on précisément ? Dans quelle mesure peuvent-elles être considérées comme un « progrès » ? Quels enjeux éthiques soulèvent-elles ?
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