L'armée à l'heure de l'intelligence artificielle : faut-il avoir peur des "robots tueurs" ?
L’IA est déjà une composante cruciale de nombreux instruments de défense militaire, au point que certains envisagent un scénario à la « Terminator » où l’humain déléguerait son pouvoir – jusqu’au permis de tuer – à des armes devenues totalement autonomes. Ces craintes sont-elles pour autant justifiées ?
On les nomme slaughterbots en anglais, « robots tueurs » en français, « Sala » dans le cadre des négociations internationales visant à contrôler leur usage. Les « systèmes d’armes létales autonomes » étaient au cœur de l’agenda diplomatique les 15 et 16 février derniers, lors du premier Sommet mondial sur l’intelligence artificielle responsable dans le domaine militaire. Organisé par les Pays-Bas et réunissant plus de 60 pays, dont la Chine et les États-Unis, le sommet a abouti à une déclaration qui, bien que non contraignante juridiquement, tente de fixer un cap clair pour réguler le pouvoir « destructeur » des robots.
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Pas autonomes
« Selon la définition officielle, rappelle Laure de Roucy-Rochegonde, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri, les systèmes d’armes létales autonomes sont capables d’identifier et d’engager une cible sans intervention d’un opérateur humain dans un environnement changeant. » La chercheuse est formelle : « Pour le moment, aucun système d’armes ne correspond à cela. » Ce qui ne signifie pas pour autant que l’IA est absente de l’armée, bien au contraire :
« L’autonomisation irrigue désormais tous les projets militaires, français ou internationaux. Pour la navigation, l’observation, l’analyse de la situation, le pointage des armements, la décision de tir… L’IA est désormais partout. »
Mais, selon la définition très restrictive de l’autonomie, seuls les systèmes d’armes où l’humain se trouve entièrement « hors de la boucle » peuvent être qualifiés d’autonomes. Ce qui n’est jamais le cas à l’heure actuelle.
> Retrouver l'intégralité de l'article sur le site de Marianne.
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