La diplomatie numérique
Les diplomates s'invitent sur les réseaux sociaux deux ans après le scandale WikiLeaks qui avait fait hurler les chancelleries. Qu'est-ce que cela change aux relations entre Etats? Peut-on parler de diplomatie numérique? Que reste-il des secrets d'Etats? On posera toutes ces questions à Thomas Gomart de l'Ifri.
The Russian Internet Economy
The Russian Internet economy is demonstrating a substantial rate of growth, one that is significantly outperforming the rest of the domestic economy. According to joint research by the Higher School of Economics and the Russian Association of Electronic Communications, while in 2011 the Internet economy accounted for just 1% of Russia’s GDP, it was expected to grow at a rate of about 30% in 2012. According to BCG reports, the Internet contributed to 1.9% of Russian GDP in 2010, and is expected to grow by up to 2.8% by 2016. E-commerce, which combines retail and electronic payment systems, accounts for the large majority of the Internet economy, but other segments are also growing. Advertising is the fastest growing part of the Russian Internet economy, growing at a rate of 50% annually.
Internet. La "diplomatie numérique". Quelle influence lui accorder ?
Qu’est-ce que la diplomatie numérique ? En quoi diffère-t-elle de la « diplomatie publique », pratique américaine mal définie mais qui se veut outil d’influence ? Quels sont les fondamentaux de la diplomatie numérique, directement issue d’Internet et de ses déclinaisons (réseaux sociaux…) ? Pourquoi les États sont-ils directement concernés dans leur politique étrangère ? En quoi les États-Unis sont-ils éminents, escortés de leur brave et fidèle allié britannique ? Les Européens sont-ils « endormis » ? Est-ce un théâtre clé du rapport de forces entre les États, auquel cas on est bien de la géopolitique dure ? Le cœur de métier de la diplomatie numérique est-il de conquérir les esprits, de les formater, de les instrumentaliser ? Est-on finalement en présence d’une vieille problématique, renouvelée par l’informatique, à savoir la stratégie d’influence ? Bref, est-ce qu’il y a du nouveau sous le soleil ?
Interview du chercheur Julien Nocetti sur l'état du Web en Russie
La Russie a dévoilé il y a peu un projet de loi visant à faire évoluer le statut juridique des acteurs de l’internet. Comment interpréter la mise sur agenda politique de ce type de texte ?
- Les problématiques de lutte contre le piratage et de défense de la propriété intellectuelle correspondent à un vrai fléau en Russie. Par conséquent, le gouvernement russe fait preuve d’un réel activisme législatif à ce propos, lequel est une tendance depuis 2011.
Internet : les empires contre-attaquent
Après une propagation fulgurante, l’utopie d’Internet semble aujourd’hui marquer le pas.
Des attaques contre la neutralité du Net aux propositions de Dubaï, les forces combinées des États et des industries traditionnelles tentent d’endiguer un mouvement que ses succès ont rendu plus hésitant. Les manœuvres actuelles révèlent une vive tension entre cette utopie planétaire, porteuse d’une vision sans équivalent dans l’histoire, et un champ d’intérêts complexes, désormais travaillé par des logiques de puissance et de pouvoir.
Chine, Russie, Iran: la grande muraille du Web
"Twitter serait un outil efficace s’il n’était pas dans les mains du département d’État américain". En janvier 2012, Stanislav Govoroukhine, le directeur de campagne de Vladimir Poutine, a mis les pieds dans le plat en pleine campagne présidentielle russe. Les outils les plus puissants du web, Twitter donc, mais aussi Facebook ou Google, ne sont pas les bienvenus partout.
De la diplomatie numérique
Depuis les « printemps arabes », la diplomatie numérique (digital diplomacy) est à la mode. De quoi s’agit-il au juste ? De la continuation de la diplomatie traditionnelle par d’autres moyens et/ou d’une rupture fondamentale dans le rapport séculaire entre États et sociétés ? En 2002, le Département d’État créait une taskforce sur l’eDiplomacy. Dix ans plus tard, la diplomatie numérique américaine est conduite par cent cinquante personnes à Washington, relayées par neuf cents personnes dans les missions à l’étranger, faisant ainsi des États-Unis le leader mondial de la diplomatie numérique. À l’échelle des réseaux diplomatiques traditionnels, cette capacité leur assure une avance durable. À l’échelle d’Internet, elle est, en revanche, limitée au regard des forces non étatiques en présence.
Quelle gouvernance pour Internet?
Les représentants de 193 pays sont rassemblés à Dubaï, du 3 au 14 décembre, pour le sommet de l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’organisation des Nations Unies responsable des normes téléphoniques internationales. L’objet de cette réunion exceptionnelle : la renégociation du Règlement des télécommunications internationales, le traité qui régule les télécoms dans le monde, inchangé depuis 1988 et l’arrivée de l’Internet commercial.
Gouvernance du Net : "La Russie mène une politique d'influence"
Avant le début du sommet onusien de Dubaï, les positions de la Russie sont apparues sur le devant de la scène. Cette mise en avant est-elle orchestrée par le Kremlin, ou a-t-elle été subie ?
- D'un côté, les positions de la Russie, qui ont été révélées sur le site WCITLeaks, sont intervenues au plus mauvais moment pour les autorités russes, contraintes sous la pression internationale de revoir leurs propositions les plus controversées. Parmi celles-ci, un amendement disposant que "les Etats membres [de l'UIT, Union internationale des télécommunications] ont des droits égaux pour administrer Internet", largement interprété comme une volonté de placer la gouvernance mondiale d'Internet sous l'égide des Nations unies, donc des Etats. En somme, la Russie ambitionne de réviser le principe de gouvernance d'Internet qui prévaut jusqu'à aujourd'hui, dit "multi-acteurs".
Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie
La dérision contestataire se porte mieux que jamais depuis le cycle électoral 2011-2012, qui a conduit Vladimir Poutine au Kremlin pour la troisième fois. Élections truquées, espace public rétréci, imprévisibilité des autorités offrent un terrain propice pour tourner en dérision le régime et ses symboles. Ridiculiser contribue à désacraliser le pouvoir et finit par effriter sa légitimité.
Internet : les empires contre-attaquent
Après une propagation fulgurante, l’utopie d’Internet semble aujourd’hui marquer le pas.
Des attaques contre la neutralité du Net aux propositions de Dubaï, les forces combinées des États et des industries traditionnelles tentent d’endiguer un mouvement que ses succès ont rendu plus hésitant. Les manœuvres actuelles révèlent une vive tension entre cette utopie planétaire, porteuse d’une vision sans équivalent dans l’histoire, et un champ d’intérêts complexes, désormais travaillé par des logiques de puissance et de pouvoir.
Chine, Russie, Iran: la grande muraille du Web
"Twitter serait un outil efficace s’il n’était pas dans les mains du département d’État américain". En janvier 2012, Stanislav Govoroukhine, le directeur de campagne de Vladimir Poutine, a mis les pieds dans le plat en pleine campagne présidentielle russe. Les outils les plus puissants du web, Twitter donc, mais aussi Facebook ou Google, ne sont pas les bienvenus partout.
De la diplomatie numérique
Depuis les « printemps arabes », la diplomatie numérique (digital diplomacy) est à la mode. De quoi s’agit-il au juste ? De la continuation de la diplomatie traditionnelle par d’autres moyens et/ou d’une rupture fondamentale dans le rapport séculaire entre États et sociétés ? En 2002, le Département d’État créait une taskforce sur l’eDiplomacy. Dix ans plus tard, la diplomatie numérique américaine est conduite par cent cinquante personnes à Washington, relayées par neuf cents personnes dans les missions à l’étranger, faisant ainsi des États-Unis le leader mondial de la diplomatie numérique. À l’échelle des réseaux diplomatiques traditionnels, cette capacité leur assure une avance durable. À l’échelle d’Internet, elle est, en revanche, limitée au regard des forces non étatiques en présence.
Quelle gouvernance pour Internet?
Les représentants de 193 pays sont rassemblés à Dubaï, du 3 au 14 décembre, pour le sommet de l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’organisation des Nations Unies responsable des normes téléphoniques internationales. L’objet de cette réunion exceptionnelle : la renégociation du Règlement des télécommunications internationales, le traité qui régule les télécoms dans le monde, inchangé depuis 1988 et l’arrivée de l’Internet commercial.
Gouvernance du Net : "La Russie mène une politique d'influence"
Avant le début du sommet onusien de Dubaï, les positions de la Russie sont apparues sur le devant de la scène. Cette mise en avant est-elle orchestrée par le Kremlin, ou a-t-elle été subie ?
- D'un côté, les positions de la Russie, qui ont été révélées sur le site WCITLeaks, sont intervenues au plus mauvais moment pour les autorités russes, contraintes sous la pression internationale de revoir leurs propositions les plus controversées. Parmi celles-ci, un amendement disposant que "les Etats membres [de l'UIT, Union internationale des télécommunications] ont des droits égaux pour administrer Internet", largement interprété comme une volonté de placer la gouvernance mondiale d'Internet sous l'égide des Nations unies, donc des Etats. En somme, la Russie ambitionne de réviser le principe de gouvernance d'Internet qui prévaut jusqu'à aujourd'hui, dit "multi-acteurs".
Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie
La dérision contestataire se porte mieux que jamais depuis le cycle électoral 2011-2012, qui a conduit Vladimir Poutine au Kremlin pour la troisième fois. Élections truquées, espace public rétréci, imprévisibilité des autorités offrent un terrain propice pour tourner en dérision le régime et ses symboles. Ridiculiser contribue à désacraliser le pouvoir et finit par effriter sa légitimité.
Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie
La dérision contestataire se porte mieux que jamais depuis le cycle électoral 2011-2012, qui a conduit Vladimir Poutine au pouvoir pour la troisième fois. Elections truquées, espace public rétréci, imprévisibilité des autorités offrent un terrrain propice pour tourner en dérision le régime et ses symboles.
L'Etat russe face au pouvoir du Web
Quelles sont les principales caractéristiques de l’internet russe ?
- Il faut d’abord savoir que malgré les difficultés liées à la géographie (grandes distances) et au temps (grand froid), 2/3 des Russes sont aujourd’hui connectés à internet et s’y rendent au moins une fois par jour. On constate, bien évidemment, une concentration dans les grandes villes et autour de l’axe du Transsibérien.
Open Ministry e Ramses 2013, primi segni di democrazia digitale
La notizia arriva in tempo per l’uscita di “Rasmes 2013”, uno dei più importanti rapporti sulla politica mondiale, che inaugura la discussione sulla democrazia digitale. “Open Ministry” (“Avoin ministeriö” in finlandese), permetterà da Ottobre 2012 la discussione sulle proposte di legge da parte dei cittadini stessi, e la raccolta delle 50 mila firme necessarie per sottoporle al Parlamento.
"Contraindre l'opposition dans un cadre psychologique"
Une nouvelle loi promulguée aujourd'hui en Russie prévoit la création d'une liste noire de sites internet. Cela concerne des sites qui diffusent des informationsjugées dangereuses. Les propriétaires ou les fournisseurs d'accès des sites en question devront les fermer. Une mesure censée protégée les mineurs mais qui permet aussi au pouvoir de mieux maîtriser la toile et son contenu. Y-a-t-il des risques de censure politique ? Est-ce-un coup dur pour les blogueurs qui demandent plus de libertés ? Le Kremlin dispose-t-il des moyens pour mettre ce système en place ?
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