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Que nous révèle le drame de Marikana sur l’état de la société sud-africaine ?

Date de publication
24 octobre 2012
Accroche

Au cours des dernières semaines, la mine de platine de Marikana, propriété du groupe britannique Lonmin[1], a été le théâtre de violences ayant causé la mort de 46 personnes, essentiellement des mineurs engagés dans un conflit social mais aussi deux policiers et deux agents de sécurité. Le 16 août a été la journée la plus meurtrière, coutant la vie à 34 mineurs tombés sous les balles des policiers chargés pourtant de « maintenir l’ordre public ». Au-delà du nombre de victimes qui fait de cette journée l’une des plus sombres de l’histoire de l’Afrique du Sud post-apartheid, le choc des images, largement diffusées, a profondément heurté l’opinion sud-africaine et internationale. En effet, voir des dizaines de manifestants perdre la vie à la suite d’une répression policière sanglante fait écho dans l’imaginaire collectif aux tristes épisodes de l’apartheid tels que le massacre de Sharpeville[2] ou celui des émeutes de Soweto[3]. Il convient cependant de nuancer une telle comparaison tant le contexte social, historique et politique est aujourd’hui diffèrent et peut être de replacer davantage le drame de Marikana dans le temps long des conflits miniers en Afrique du Sud.

 
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Que nous révèle le drame de Marikana sur l’état de la société sud-africaine ?

Date de publication
24 octobre 2012
Accroche

Au cours des dernières semaines, la mine de platine de Marikana, propriété du groupe britannique Lonmin[1], a été le théâtre de violences ayant causé la mort de 46 personnes, essentiellement des mineurs engagés dans un conflit social mais aussi deux policiers et deux agents de sécurité. Le 16 août a été la journée la plus meurtrière, coutant la vie à 34 mineurs tombés sous les balles des policiers chargés pourtant de « maintenir l’ordre public ». Au-delà du nombre de victimes qui fait de cette journée l’une des plus sombres de l’histoire de l’Afrique du Sud post-apartheid, le choc des images, largement diffusées, a profondément heurté l’opinion sud-africaine et internationale. En effet, voir des dizaines de manifestants perdre la vie à la suite d’une répression policière sanglante fait écho dans l’imaginaire collectif aux tristes épisodes de l’apartheid tels que le massacre de Sharpeville[2] ou celui des émeutes de Soweto[3]. Il convient cependant de nuancer une telle comparaison tant le contexte social, historique et politique est aujourd’hui diffèrent et peut être de replacer davantage le drame de Marikana dans le temps long des conflits miniers en Afrique du Sud.

 

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