La France, l'Allemagne, l'Europe. Perspectives (1)
Alors que Paris et Berlin célèbrent les 40 ans du traité de l'Elysée, l'Ifri et la DGAP font des propositions pour relancer le "moteur" franco-allemand.
Diffusé par la Documentation française
Résumé
Ces dernières années, la France et l'Allemagne n'ont pas rempli leur rôle de moteur pour l'Europe, alors que leurs initiatives auraient été plus importantes que jamais pour répondre aux défis de l'élargissement à l'est de l'Union européenne. Les alliances ad hoc entre Etats membres ne peuvent offrir une alternative durable à la concertation continue entre Paris et Berlin. Les difficultés récentes ont montré que, quand le moteur franco-allemand ne fonctionne pas, l'Europe peine à avancer. Au contraire, lorsque la France et l'Allemagne surmontent leurs différences et bâtissent une solution commune, c'est toute l'Europe qui en profite.
C'est pourquoi l'Ifri et la DGAP (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik ou Société allemande de politique étrangère) ont mené une étude en commun pour examiner tous les domaines dans lesquels la France et l'Allemagne, partant d'approches différentes, devraient élaborer des propositions communes susceptibles d'entraîner leurs partenaires : l'avenir institutionnel, le financement de l'Union, la ' gouvernance économique ', la défense, et la réflexion sur les frontières de l'Europe.
Alors que les deux pays célèbrent aujourd'hui le 40e anniversaire du traité de l'Elysée, ils ont recommencé à produire compromis et initiatives communes pour faire avancer les grands dossiers européens. Ils doivent continuer sur cette lancée pour redevenir le moteur indispensable d'une Europe élargie à 25 ou 27 Etats membres.
Karl Kaiser est directeur de l'Institut de recherche de la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP).
Thierry de Montbrial est directeur général de l'Ifri. Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Ulrike Guerot est responsable des Affaires européennes à la DGAP.
Martin Koopmann dirige le service France/Relations franco-allemandes de la DGAP.
Maxime Lefebvre est chercheur à l'Ifri, où il suit les questions européennes.
Philippe Moreau Defarges est chercheur à l'Ifri, où il suit les questions européennes et de gouvernance globale.
Hans Stark est secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (CERFA) à l'Ifri.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTrente-cinq ans après la chute du mur de Berlin : à l’Est quoi de nouveau ?
À l’occasion du 9 novembre 2024, qui voit célébrer le 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, partons d’un constat : le mur de Berlin n’est pas « tombé » dans la nuit du 9 novembre 1989.
La politique étrangère de l’Allemagne : une transformation inachevée
Dans un discours du 27 février 2022 devant le Bundestag, le chancelier Olaf Scholz a qualifié la rupture provoquée par l'intervention russe en Ukraine de « changement d'époque » (Zeitenwende). Ces mots puissant marquent la fin de la retenue et d'une certaine forme de naïveté allemande. Tiraillé entre la nécessité de conserver les bonnes grâces de l'allié américain et celle de ménager le partenaire commercial chinois, Berlin est mis face à ses propres contradictions.
L'Allemagne et l'OTAN : la nécessité d'un engagement accru
La guerre d'Ukraine fait prendre brutalement conscience à l'Allemagne de la vulnérabilité de son territoire et révèle l'état d'impréparation de son armée pour participer à u conflit de haute intensité.
La France et l'Allemagne face aux enjeux de la politique sociale de l'Union européenne
Depuis la signature des Traités de Rome en 1957, la dimension sociale de la construction européenne s'est progressivement imposée dans les négociations entre les États membres et elle fait aujourd'hui partie intégrante de l'acquis communautaire.