La relation diplomatique entre le Qatar et l'Afrique subsaharienne. Une histoire en construction
Sous l'impulsion de l'ancien émir, Hamad Ben Khalifa Al Thani, au pouvoir entre 1995 et 2013, le Qatar est devenu en l'espace d'une vingtaine d'années un pays qui compte, grâce à son statut, acquis en 2006, de premier producteur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde.
L'influence du Qatar en Afrique est plus souvent fantasmée que réelle. La relation est assez récente - en dehors du Maghreb, de la Mauritanie et du Soudan - et reste largement en devenir. Si les ouvertures des ambassades africaines au Qatar ainsi que celles de l'émirat en Afrique se sont multipliées depuis quelques années, les raisons et les conséquences tangibles de l'accélération de ces échanges demeurent très hétérogènes. De leur côté, les États africains ont chacun des objectifs et une diplomatie qui leur est propre. Il y a donc en théories 54 politiques différentes sur le continent dont il sera bien sûr impossible de rendre compte dans toute sa diversité ici. Cette note se donne davantage comme objectif de mettre en valeur les différences d'approches des États africains vis-à-vis du Qatar. Ce travail essaye également de décrypter la vision et les représentations complexes et parfois simplistes sur lesquelles l'Emirat s’appuie pour bâtir sa politique africaine. Il sera aussi question ici de décrire ce qui a déjà été construit entre le Qatar et le continent, ainsi que d'expliquer le type de coopération que le Qatar, tout comme les États africains, tentent de mettre en place pour densifier leurs relations et leurs échanges, que ce soit au niveau politique ou économique.
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