Le trafic de faux médicaments en Afrique de l'Ouest : filières d'approvisionnement et réseaux de distribution (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana)

Le 13 décembre 2013, sur une initiative d’Interpol, la toute première Conférence africaine sur la criminalité pharmaceutique s’est tenue à Addis-Abeba, en Éthiopie. Sa déclaration finale affirme la volonté des 20 pays représentés de renforcer la lutte à l’égard de la contrefaçon de produits médicaux.
Cette mobilisation à l’échelle du continent est importante ; le fléau des médicaments contrefaits ou falsifiés, qui représentent selon l’Organisation mondiale de la Santé pas moins de 10 % des médicaments en circulation dans le monde, touche particulièrement l’Afrique. Selon une étude récente compilant des résultats de 21 pays subsahariens, plus d’un tiers des médicaments collectés et analysés ne satisfaisait pas aux tests chimiques de qualité ou de conformité de l’emballage. Les médicaments antipaludéens seraient les plus touchés. On estime à 1 million le nombre de décès annuels dans le monde dus directement ou indirectement à l’absorption de médicaments contrefaits.
Dans cette Note, l'auteur concentre son analyse sur quatre pays « consommateurs » de médicaments falsifiés en Afrique de l’Ouest : le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana. Leur position côtière en fait des portes d’entrée et des lieux de distribution privilégiés.
En partant de ces quatre pays ouest-africains, l'auteur a tenté de remonter pas à pas les filières et de comprendre comment s’organisent les réseaux de production et de distribution. Quelles sont leurs techniques pour éviter les contrôles étatiques et saisies frontalières jusqu’aux marchés locaux ? Comment, dans de nombreux cas, pénètrent-ils les filières officielles de distribution, permettant à leurs produits d’être présents à la fois sur les marchés formels et informels ?
Cet article couvrira dans ses trois premières sections les conditions de production, d’export et de transit des faux médicaments et leur entrée et distribution en Afrique sur les marchés formels et informels. Une dernière section se penchera sur la question du type de criminalité : peut-on parler de réseaux mafieux dans le cas du trafic de faux médicaments en Afrique ? Enfin, l'analyse sera conclue par un court portrait des efforts faits pour lutter contre ce fléau, à l’échelle nationale comme régionale.
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