L'Union pour la Méditerranée : une ambition française de reconsidérer le Sud
La guerre conduite par Israël contre le Hamas en décembre 2008, qui a fait 1 300 morts côté palestinien pourrait avoir deux effets très différents sur le projet d'Union pour la Méditerranée. Le premier consisterait à considérer que le projet est mort-né et que la manière dont Nicolas Sarkozy se propose de le revisiter en lui donnant un souffle nouveau n'y changera rien. Tant que le conflit moyen-oriental s'enlise, aucun dessein régional ne pourra être conduit. Le second effet pourrait au contraire inciter à croire que plus que jamais, l'Europe doit contribuer à faire régner la paix en Méditerranée, que ce soit pour le développement et la cohésion de l'espace euro-méditérranéen ou pour éviter l'importation d'un conflit dans les pays d'Europe où coexistent Juifs et Arabes.Mais, par-delà ces effets liés à l'actualité immédiate, cette note a pour ambition de comprendre pourquoi, 12 ans après la mise en place de l'accord de Barcelone, la France a cru bon d'inscrire ce projet dans une dynamique nouvelle ? Pourquoi aussi, ce projet qui se voulait en rupture avec Barcelone, en devient le prolongement sous la pression de certains responsables politiques européens et en particulier Angela Merkel ? Que reste-t-il alors de la nouvelle mouture voulue par Nicolas Sarkozy et ses conseillers de l'Élysée si ce n'est la volonté d'une symétrie entre les pays du nord et ceux du sud de la Méditerranée ?
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