Renouvelant la totalité de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et un certain nombre de sièges de gouverneurs et d’assemblées d’États, les élections de mi-mandat constituent une mesure reconnue quoique peu précise de la popularité du président en place. Elles sont généralement mauvaises pour le parti de ce dernier, surtout s’il s’agit des midterms de son second mandat. Ainsi ces élections induisent-elles un risque récurrent de blocage des institutions – ce qui peut paraître un bienfait à certains au pays de l’équilibre des pouvoirs.

Professeur de sciences politiques à l’université de Virginie, Larry Sabato nous fournit des clés de compréhension et une solide base de référence historique pour l’analyse des élections de mi-mandat en général et de celles de 2010 en particulier.

En ce qui concerne ces dernières, il insiste notamment sur l’effet minorant des candidatures issues des Tea Parties sur la victoire des républicains au Sénat et sur l’impact qu’auront les succès républicains au niveau des États sur le redécoupage des circonscriptions électorales pour la décennie 2011-2021. Celui-ci est en effet élaboré par les gouverneurs et chambres des États fédérés et doit intervenir en début d’année, à l’issue du recensement de 2010.

L’étude du sondage de sortie des urnes de novembre dernier permet enfin de confirmer l’évolution des votes selon les catégories précises de population depuis la présidentielle de 2008. Elle pointe surtout ce qui a été l’enjeu central des élections de 2010 et constituera sans doute un facteur décisif pour la présidentielle de 2012 : l’état préoccupant de l’économie pour les électeurs américains.

Ce contenu est disponible en anglais : "What Now for Obama ?"