Tatiana Kastouéva-Jean, commentant l’attaque de la ville de Belgorod, estime qu’« Il faut agir avec beaucoup de prudence sur les raisons qui conduisent ces personnes à commettre ce type d’acte. Un premier scénario pourrait être que ce sont les Russes engagés aux côtés de l’armée ukrainienne qui se battent contre Vladimir Poutine. Ils ne sont toutefois pas animés par les idéaux démocratiques et libéraux, mais appartiennent au flan ultra nationaliste voire néo-nazi. Il est aussi possible que dans les conditions d’incertitudes de la guerre, il y ait des groupes qui, de leur propre chef, mènent ce type d’opération au nom des idéaux qui les animent. Enfin, on ne peut exclure que ces actes fassent partie des préparatifs d’une grande offensive ukrainienne, dont les buts seraient à la fois psychologique – amener la guerre sur le territoire russe – et stratégique en fixant une partie de l’armée russe sur la protection du territoire. »

« L’une des conséquences de l'attaque de la ville russe de Belgorod est que ce type d'acte alimente le discours de Vladimir Poutine affirmant qu’il y a une menace existentielle sur le territoire russe. Cela fait aussi peur aux Occidentaux qui ne souhaitent pas que l’Ukraine frappe le territoire russe. »

« Les têtes d’affiche de l’opposition russe sont soit en prison, soit ont émigré. Ceux qui restent en Russie sont des réseaux informels qui cherchent à ne pas se faire connaitre car ils courent des risques élevés, alors que la législation russe est devenue très répressive depuis un an. », selon la chercheuse.

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