Biden-Merkel : une visite pour refermer les plaies de l'ère Trump et solder les désaccords
A peine se retrouvent-ils, qu'il est déjà bientôt l'heure de se dire au revoir. Angela Merkel est attendue par Joe Biden ce jeudi, pour une visite officielle à Washington à deux mois de la fin de ses quinze années de règne. La chancelière allemande tirera en effet sa révérence à l'issue des législatives de septembre, ayant renoncé dès 2018 à briguer un cinquième mandat. Mais après quatre années de présidence Trump, cette invitation à la Maison-Blanche ne se résume pas simplement à une rencontre testamentaire entre les deux dirigeants, qui avaient souvent travaillé ensemble à l'époque Obama.
Panser les plaies
Car depuis, c'est peu dire que de l'eau a coulé sous les ponts. Entre les critiques de Donald Trump sur l'excédent commercial allemand, son retrait de 12 000 militaires américains stationnés outre-Rhin, ou ses sanctions contre le gazoduc Nord Stream 2, l'ancien locataire de la Maison-Blanche n'a eu de cesse de rudoyer la première puissance européenne.
"Les attaques brutales de Donald Trump contre l'Allemagne et son inimitié personnelle à l'égard d'Angela Merkel ont considérablement distendu les liens entre les deux pays. donc l'un des enjeux de la rencontre sera de panser les plaies des quatre dernières années", souligne auprès de l'Express Eric André Martin, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri. Il s'agit d'ailleurs du premier déplacement officiel d'un dirigeant européen à Washington, tout un symbole. Le gouvernement allemand n'avait en tout cas pas caché son soulagement à l'issue de l'élection du démocrate en novembre dernier. [...]
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Au-delà des mots doux, la visite devrait surtout permettre d'avancer sur un certain nombre de désaccords persistants entre Washington et Berlin, avant le départ de la chancelière. [...]
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"Un potentiel accord autour de Nord Stream 2 - qui ne léserait pas l'Ukraine - serait un moyen pour Joe Biden de solder cette affaire afin de se concentrer sur le principal défi à ses yeux qu'est la Chine. A travers l'Allemagne, il espère rallier l'Europe contre Pékin", glisse Eric André Martin.
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