Les 49 victimes en font à la fois le plus important massacre par arme à feu jamais perpétré dans le pays, et la plus lourde attaque terroriste commise sur le sol américain depuis le 11 septembre. Quelles vont en être les conséquences ?

Les événements confirment d’abord que les États-Unis ne peuvent s’isoler du monde puisque celui-ci vient une nouvelle fois les frapper à domicile. Le président Obama modifiera-t-il sa politique moyenorientale dans les quelques mois de mandat qui lui restent ? En Syrie, il pourrait en effet renforcer l’engagement militaire des États-Unis dans la Coalition et faire pression sur les alliés régionaux comme la Turquie et l’Arabie Saoudite. Une politique qui sera à poursuivre par sa ou son successeur à partir de janvier 2017...

Le débat sur le port d'arme

En termes intérieurs, l’événement pose aussi question. Si Al-Qaida exerçait un contrôle déjà limité sur ses franchises locales, le mode opératoire de l’État islamique semble encore plus
décentralisé. Les terroristes de San Bernardino, en décembre dernier, avaient posté leur serment d’allégeance sur Facebook juste avant de partir commettre leur crime. Et le tueur de dimanche en a simplement informé l’opérateur du 911. L’EI les a apparemment adoubés après les faits. Pour les démocrates, ces deux attentats pourraient permettre de modifier le débat sur le port d’arme.

En effet, la priorité ne peut plus être de protéger le droit des citoyens américains de porter des armes (avec le 2ème amendement), mais de protéger le pays contre une agression extérieure imprévisible et multiforme. Barack Obama en décembre dernier et Hillary Clinton cette fois-ci ont donc appelé à un contrôle plus strict des ventes d’armes automatiques.

Côté républicain, le candidat Donald Trump a réagi dès dimanche, déclarant que l’événement justifiait toutes ses propositions anti-musulmans, ce qui ne devrait pas apaiser la campagne.
Faisant feu de tout bois, l’ex-candidat chrétien fondamentaliste Ted Cruz a pour sa part surmonté son aversion à l’homosexualité, appelant la communauté LGBT à rompre avec une
administration Obama qui rechigne à employer le terme de « terrorisme islamique radical ».