Donald Trump contre le cartel de l'Opep
Le 7 décembre, les pays de l’Opep se sont accordés avec la Russie sur une baisse de leur production de pétrole. Face à cette alliance, Donald Trump entend bien asseoir la nouvelle suprématie énergétique états-unienne. Le pétrole a-t-il retrouvé une place centrale dans les stratégies de puissance ?
Si Barack Obama avait choisi de se conformer aux objectifs environnementaux de l’accord de Paris, Donald Trump a pour sa part prévu de se libérer de toute contrainte et de favoriser au maximum la production de pétrole et de gaz sur le territoire national.
La Russie et l’Opep se renforcent mutuellement
Mais en face, si l’Iran et le Venezuela semblent désormais hors-jeu, ni la Russie ni l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) n’ont dit leur dernier mot et le cartel nouvellement élargi garde un fort pouvoir d’action. Notamment sur les cours du baril qui constituent un important levier de pression sur les électeurs du président états-unien, particulièrement sensibles à la hausse des prix.
« Toucher au prix du pétrole, c’est directement aller à l‘encontre du public américain dans son ensemble. C’est un sujet très sensible. » Jean-François Boittin
Alors le pétrole a-t-il retrouvé une place centrale dans les stratégies de puissance ? Comment s’articule la politique pro-pétrole de Donald Trump ? L’Opep peut-elle survivre à la suprématie énergétique états-unienne ?
Intervenants:
- Jean-François Boittin, chercheur associé à l’IFRI et au CEPII.
- Saïd Nachet, professeur associé à Sciences Po, directeur du Sommet pétrolier international de Paris.
- Isabelle Rousseau, professeure au Colegio de Mexico, coordinatrice du Programme de l’Energie, ex-chercheure associée au CERI.
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