Ecole : qu'est devenue la langue de Goethe ?
Le nombre d'élèves français apprenant l'allemand chute d'année en année. Les familles cèdent souvent à la facilité supposée de l'espagnol. Et si, pour inverser la tendance, la clé était d'ordre économique ?
Le drapeau allemand est soigneusement posé sur une table. En cette après-midi glaciale de janvier, Nicole Haak a revêtu le T-shirt à l'effigie de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj) pour rencontrer les 6e du collège Pablo-Neruda de Brétigny-sur-Orge. Dans cet établissement de l'Essonne, l'an dernier, seuls deux élèves ont choisi l'allemand comme deuxième langue. L'animatrice fait partie de la Mobiklasse de l'Ofaj, une équipe de douze jeunes qui sillonnent l'Hexagone pour promouvoir cette langue, un « objectif prioritaire » du traité d'Aix-la-Chapelle de 2019 sur la coopération et l'intégration franco-allemandes.
L'apprentissage de l'allemand dégringole en France : depuis trois ans, la France a perdu 30.000 apprenants par an. Contrairement à l'Allemagne, qui vient d'enregistrer une hausse spectaculaire du nombre d'élèves apprenant le français : 75.000 de plus entre 2023 et 2024, selon l'Office fédéral des statistiques.
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« De nombreux Länder sont revenus au système éducatif antérieur avec une année de plus qu'en France, ce qui permet d'être moins pressé pour le bac et favorise l'apprentissage d'une seconde langue », décrypte Paul Maurice, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes à l'Ifri (Institut français des relations internationales). Qui ne voit pas les élections générales du 23 février en Allemagne avoir une influence sur ce sujet, lequel relève de la compétence des Länder.

Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
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Lire l'article dans Les Echos (page 13, réservé aux abonnés).
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