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Europe : vu d’Allemagne, Macron entre catalyseur et poil à gratter

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citée par Luc André dans

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Le locataire de l’Elysée, prompt à brusquer son principal partenaire européen, a émoussé sa force d’entraînement outre-Rhin. Dans son second discours de la Sorbonne, comme dans le premier, le chef de l’Etat a inclus une série de propositions difficilement acceptables en Allemagne. 

Contenu intervention médiatique
L’endettement européen comme la réforme de la BCE devraient susciter des discussions animées au sein d’une relation franco-allemande qui n’est déjà pas au beau fixe.
 
Dès le printemps 2017, Emmanuel Macron a séduit outre-Rhin avec les accents proeuropéens de sa campagne présidentielle. Le nouveau venu apportait un vent de fraîcheur après des années de crise financière, éprouvantes pour la cohésion de l’Union européenne. Le fougueux candidat réenchantait, avec un enthousiasme parfois béat, l’idée européenne. Il jouait un rôle qu’Angela Merkel n’avait jamais voulu endosser.
 
L'écoute attentive accordée au premier discours de la Sorbonne en Allemagne, auquel la chancelière n’a répondu qu’a minima, n’a toutefois pas conduit Berlin à suivre le locataire de l’Elysée les yeux fermés. L’endettement commun, le ministre européen des Finances, la souveraineté européenne étaient autant de sujets de disputes entre les deux capitales. Malgré quelques avancées causées par la pandémie et le conflit en Ukraine, les résultats ont été limités. Le volontarisme du président français et le rythme des annonces n’ont pas tardé à irriter également un Olaf Scholz, arrivé au pouvoir fin 2021 et tenant d’une politique plus prudente.
 

[...]

 

Pour ce second discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron va continuer à donner du grain à moudre à la relation franco-allemande.

 

« Les points de divergences pourraient certainement être le rôle d’un budget commun et de ressources propres ou l’harmonisation de la fiscalité. Il a fait référence au besoin de donner des subventions à des secteurs clé. Avec les libéraux au gouvernement, on imagine mal créer un nouveau fonds de relance, observe Jeannette Süß, experte des relations franco-allemande à l’Institut français des relations internationales (Ifri). L’emprunt reste un sujet tabou et pas que pour les libéraux ».
 
En revanche, elle voit des perspectives d’entente sur la mobilisation des capitaux privés.
 
Pour ne pas gâcher l’ambiance, le chancelier Scholz a choisi de saluer de « bonnes impulsions » pour conserver une Europe forte. Si elle a apprécié de nombreux passages clé du discours, Chantal Kopf tient à rappeler l’importance de la relation transatlantique face aux défis géopolitiques et climatiques : « Dire que l’Europe doit montrer qu’elle n’est pas le vassal des Etats-Unis est exagéré ».
 

> Cet article est disponible sur le site L'Opinion. (réservé aux abonnés)

 

 

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Jeanette SÜẞ

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