Londres a été encore une fois victime d’une attaque terroriste hier : à 21h50 un van blanc a traversé le London Bridge à vive allure en cherchant à renverser un maximum de personnes. Arrivé à Borough Market trois hommes sortent du véhicule, entrent dans les Pub et poignardent aveuglément de gens sortis dans ce quartier branché de la capitale britannique. Le bilan à cette heure est de 7 morts et d’une cinquantaine de blessés. Ils viennent s’ajouter aux 5 morts de Westminster en mars dernier et bien entendu aux 22 morts de Manchester voilà à peine 15 jours.

« Trop c’est trop » a réagi la Première ministre Teresa May. Alors que les élections générales doivent désigner un nouveau parlement jeudi, la leader du parti conservateur s’est livrée à un exercice compliqué. Expliquer à la fois que tout était fait pour protéger les britanniques… et reconnaitre que le terrorisme présentait un visage de plus en plus complexe et exigeait une nouvelle stratégie.

Décidément, ce que l’islamologue Gilles Kepel appelle un « djihadisme de troisième génération », déterritorialisé et uberisé pose un problème radical à nos démocraties. Chacun sent bien que la réponse est à la fois commune et spécifique : commune quand il s’agit de traquer la menace terroriste à l’étranger ou sur Internet. Spécifique quand il s’agit d’ouvrir la discussion sur les meilleures réponses à apporter sur son propre territoire… notamment en matière d’intégration.

Alors faut-il une nouvelle stratégie contre le terrorisme ?

Intervenants : 

• Olivier Chopin : Chargé de cours à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'EHESS.

• Jon Henley : grand reporter au Guardian.

• Elie Tenenbaum : Chercheur au Centre des Études de Sécurité de l'IFRI et coordinateur du Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD).

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