Guerre en Ukraine : en 2023, à quoi peut-on s’attendre ? Quels scénarios pour la suite du conflit ?
Le type d’armes livrées à l’Ukraine par les alliés occidentaux pourrait être décisif dans la suite du conflit même si les experts ne voient pas une “victoire totale” de l’Ukraine.
L’offensive de la Russie en Ukraine se voulait une « guerre éclair », le conflit s’est enlisé. Près d’un an après l’invasion russe, la question de savoir à quoi pourrait ressembler la fin de la guerre reste entière. Pour l’heure, les experts s’attendent plutôt à un regain du conflit.
Possible « victoire stratégique » de l’Ukraine
Le type d’armes qui vont être livrées à Kiev sera aussi déterminant. Des équipements comme des obus de plus longue portée pourraient « permettre à l’armée ukrainienne de briser ce cycle d’attaque-contre-attaque-défense, d’affaiblir la capacité de régénération russe et d’obtenir une victoire décisive », estime Dimitri Minic, chercheur au centre Russie de l’Ifri, l’Institut français des relations internationales.
Pour autant, quand bien même l’Ukraine parviendrait à mettre à genoux l’armée russe et avancerait des pions depuis Kherson (sud), Moscou ne s’avouerait pas vaincu, estime le spécialiste. De plus, l’usure des forces armées ukrainiennes et leur difficulté à articuler les divers dispositifs d’armement ne sont pas totalement exclues.
Un enlisement ?
« Tout sera fait, y compris mobiliser sans fin et appauvrir s’il le faut toute la société russe, pour préserver les territoires occupés et continuer la conquête », poursuit Dimitri Minic.
Plan de paix improbable ?
Jusqu’à présent, les deux camps n’ont pas signalé une véritable volonté de négocier. Volodymyr Zelensky a proposé un plan de paix en dix points comprenant la réaffirmation par Moscou de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et le retrait des troupes russes.
« Le seul élément de négociation possible est, je pense, aux yeux du Kremlin, d’accepter temporairement une Ukraine indépendante dirigée par des démocrates pro-UE et pro-OTAN, en échange d’une reconnaissance des conquêtes russes en Ukraine », avance Dimitri Minic. Inacceptable pour Kiev.
Et puis, dans ce conflit, la grande incertitude entoure la menace nucléaire. Elle redeviendrait néanmoins « très sérieuse » si la Crimée était récupérée par l’Ukraine, reprend Dimitri Minic.
> Article intégral disponible sur le site de SudOuest.
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