Hackers, sous-traitants de la cyber-guerre
Le cyberespace est, depuis quelques années déjà, considéré comme un nouvel espace d’affrontement entre Nations. Pour autant, si la menace est grande, les attaques d’ampleur sont rares. Les piratages récents d'institutions fédérales aux Etats-Unis représentent-ils un tournant en la matière ?
En décembre dernier, les Etats-Unis révélaient avoir été victime d’une attaque massive : des hackers se sont infiltré dans la plateforme Orion de l’entreprise SolarWinds. Problème : le logiciel corrompu est utilisé par un très grand nombre d’entreprises, mais aussi par certaines administrations américaines telles que le Trésor, le département du Commerce ou d’autres agences fédérales.
Alors que Donald Trump avait largement minimisé l’attaque, son successeur, lui, a été plus ferme, et laisse peu de doute sur son origine : la Russie ! Ou plutôt, ATP29, connu aussi sous le nom de CozyBear, un groupe de hackers affilié au gouvernement russe. Plus encore, Biden menace le pays de sanctions, et promet d’agir contre les auteurs de ces attaques.
Quelle sera la riposte de Joe Biden à ce cette cyberattaque ? Les Etats-Unis peuvent-ils répliquer à cette attaque ? Le cas échéant, comment feront-ils ?
- "L'expression de "sous-traitants" est très juste lorsque l'on parle de ces groupes de hackers qui ont pu agir pour le gouvernement russe. Demeure toutefois la difficulté à déterminer le degré d'intégration de ces acteurs au sein des organes de sécurité nationale - malgré des faisceaux d'indices très concordants. Mais c'est justement cette difficulté à établir un lien organique entre le Kremlin et ces acteur qui va constituer un avantage pour l'Etat russe.", Julien Nocetti
-
professeur de relations internationales à l'Ecole de Saint Cyr, associé à l’IFRI, membre de l’institut Geode (géopolitique de la datasphère)
-
chercheur en cyberdéfense et droit international à l’Institut de recherche stratégique de l'École militaire.
-
analyste en cybersécurité pour l’entreprise américaine Graphika
> Ecouter le podcast sur France Culture
Média
Partager