«Joyeux Noël» ou «joyeuses fêtes»: la question du politiquement correct
Fin novembre, lors d’un meeting en Floride, le président Trump a dénoncé les attaques des progressistes de gauche contre Thanksgiving –affirmant que ces derniers voulaient renommer cette fête, à leurs yeux «colonialiste», «génocidaire» et «consumériste».
Cette déclaration sur Thanksgiving était une variation, plutôt inattendue, sur l’un des thèmes favoris du président, et que l’on devrait voir resurgir dans les jours qui viennent, celui de la guerre contre Noël, «the war on Christmas».
Cette guerre culturelle est un serpent de mer de la droite conservatrice américaine depuis au moins 2005, lorsqu’est paru un livre de John Gibson (alors présentateur sur Fox News), qui dénonçait le fait qu’on ne pouvait plus souhaiter «joyeux Noël» aux gens, mais «joyeuses fêtes», à cause des exigences, à ses yeux abominables, du politiquement correct. Et de fait, la question du «politiquement correct» est un sujet d’affrontement régulier dans le débat public américain.
D'où vient la théorie du politiquement correct? Quels sont ses effets sur le langage? Et quelles en sont les limites?
Pour suivre la course à la présidentielle américaine, Slate.fr s'est associé à la newsletter «Time to sign off» (TTSO) et à l'Institut français des relations internationales (Ifri) pour proposer tous les mercredis le podcast Trump 2020, avec Laurence Nardon, chercheuse à l'Ifri et spécialiste des États-Unis et Romain Dessal, fondateur de TTSO.
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