La crainte de la France d'une Allemagne faible
75 % des Français ont une bonne opinion d'Angela Merkel. L'élite politique attend les élections au Bundestag avec inquiétude et espoir. Ils n'ont plus peur d'un "diktat" allemand.
En France, la douleur de l'adieu à la fin de l'ère Merkel est particulièrement grande. Paris est préoccupé par la question de savoir si le prochain gouvernement allemand sera en mesure de remplir convenablement son rôle de leader au sein de l'UE.
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Pour la France, le retrait américain d'Afghanistan et le changement de régime dans l'Hindou Kouch représentent une rupture à laquelle l'UE doit répondre. Dans le domaine de la politique de sécurité et de défense, Laschet apparaît comme le candidat qui incarne la plus grande continuité avec l'ère Merkel.
« Laschet a beaucoup de points communs avec Helmut Kohl et une orientation résolument européenne », analyse Paul Maurice de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI).
Mais la question est de savoir s'il sera assez fort pour entraîner ses partenaires de coalition. La France veut inviter à un "sommet européen de la défense" pendant sa présidence du Conseil de l'UE au premier semestre 2022. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l'a confirmé dans son discours sur l'état de l'Union, tout en soulignant les accords étroits avec l'OTAN.
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>> Lire l'article original paru en allemand sur le site de la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) : « Frankreichs Furcht vor einem schwachen Deutschland » <<
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Auteurs
Paul MAURICE
Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
