L'Allemagne est-elle encore francophile ?
La France est en perte de vitesse chez les politiques allemands, mais son image s'est améliorée auprès des entreprises. Vieillissantes, les associations franco-allemandes font face au défi du renouvellement des générations.
Sur ses vieux jours, le chancelier Konrad Adenauer souffrait parfois de dépression. Le soir, quand les « ombres » venaient, son fils, Paul, lui faisait écouter « La Marseillaise ». L'hymne français faisait « du bien » à papa, écrit son fils, dans son journal intime. Paul, qui était revenu vivre en 1960 avec son père veuf, lui avait acheté des disques du chant patriotique, après un séjour chez les De Gaulle. Le cadeau fut bien reçu. Adenauer avait un lien fort avec la France.
Soixante-quatre ans plus tard, alors que le président Macron a commencé dimanche une visite d'Etat de trois jours outre-Rhin, l'Allemagne aime-t-elle toujours autant la France ?
« Initié par les politiques, le franco-allemand a été une démarche partagée par l’ensemble de la société allemande. Aujourd’hui, le défi du renouvellement de génération ne concerne pas que la classe politique mais l’ensemble de la société civile », souligne Eric-André Martin, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes.
« Avec la mondialisation, la France a un peu perdu de sa superbe en Allemagne et Paris est moins un lieu de fermentation intellectuelle, comme il l’a pu l’être dans les années 1960 », analyse Eric-André Martin, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes.
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