L'analyse de Robert Habeck s'étend du contexte international à des facteurs profondément ancrés dans la société allemande, illustrant une réalité complexe. Ces déclarations soulignent également la position de l'Allemagne envers Israël, confrontée à des manifestations propalestiniennes. Robert Habeck, dans ses interventions, cherche à apporter une perspective équilibrée. Marie Krpata, chercheuse au Cerfa à l’Institut français des relations internationales, revient sur ces questions avec Anne Carpet sur RFI.

« Il y a aujourd’hui une association de l’antisémitisme avec l’immigration, comme l’a évoqué Robert Habeck dans son discours où il parle de cette importation du conflit ». Cependant il revient aussi sur l’existence d’un « antisémitisme ancré en Allemagne avec l’extrême gauche et l’extrême droite qui a obtenu des scores impressionnants aux dernières élections régionales en Hesse et en Bavière ».

Pourtant, le discours de Robert Habeck ne se limite pas à la situation intérieure allemande. Il aborde également les implications du Hamas dans le processus de normalisation avec plusieurs pays arabes. Cette dimension internationale complexifie davantage le tableau et souligne la nécessité de comprendre les divers enjeux en l’espèce.

« En Allemagne, il y a un soutien à Israël pour ces raisons historiques. Il y a des manifestations propalestiniennes qui font état de la souffrance des Palestiniens et des Gazaouis. Robert Habeck […] essaie de contextualiser tout en disant qu’il ne faut pas relativiser ce qu’il s’est passé le 7 octobre avec l’attaque terroriste du Hamas. Il rappelle qu’il s’agit d’une organisation terroriste et non d’une organisation de libération ou de résistance. […] Robert Habeck dit que le Hamas est contre le processus de normalisation avec les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan, le Maroc et possiblement l’Arabie saoudite ».

Intervenant en amont des commémorations des 85 ans des pogroms de novembre, le président allemand Frank-Walter Steinmeier rejoint la position de son ministre de l’écologie et du climat et se prononce sur la position délicate dans laquelle se trouve l’Allemagne. Il est nécessaire de ne pas se perdre dans des réactions émotives et de garder un discernement concernant la situation qui est loin d’être manichéenne.

« Le président allemand Frank-Walter Steinmeier dit qu’il ne faut pas stigmatiser les Musulmans […] en particulier dans une situation ou la société est autant polarisée. Il faut faire la part des choses et prendre du recul, comme ce qu’a essayé de faire Robert Habeck dans sa vidéo ».

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