L'armée russe, une doctrine stratégique inadaptée?
« Les soldats russes se préparent. Ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass » a redit hier Volodymyr Zelensky après que l’armée russe a bombardé à nouveau la ville de Kharkiv, plus au nord. Le message vidéo du président ukrainien est destiné à la fois à ses troupes, qu’il exhorte à tenir bon, et aux Occidentaux à qui il demande de renforcer encore leurs sanctions.
Quant aux Russes qui ont dû revoir l’ensemble de leur stratégie face à des villes imprenables, ils apprennent, comme l’écrivait Steinbeck, que "la guerre n’est pas une charge héroïque et rapide mais une affaire lente et compliquée". Peut-être d’ailleurs ont-ils eux aussi « perdu l’enthousiasme et pas encore appris l’obstination », c’est ce qu’espèrent en tout cas les soldats ukrainiens qui les attendent de pied ferme dans le Donbass...
Au-delà de Dvornikov, c'est l'armée russe qui, dans sa pratique de la guerre, dans sa culture stratégique, dans ses doctrines, traditionnellement, fait preuve d'une grande brutalité, surtout quand elle est face à une résistance acharnée.
Dimitri Minic, docteur en histoire des Relations Internationales et chercheur au centre Russie/NEI de l'IFRI revient sur la pensée stratégique russe, notamment au prisme des changements d'objectifs russes vers le Donbass.
> Le podcast en intégralité sur France Culture.
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