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Nucléaire iranien : 5 minutes pour comprendre pourquoi l’Iran veut "tester la ligne rouge occidentale"

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citée par Marie Campistron sur

  Le Parisien
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Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point.

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Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point. 

Que sait-on de cette production d’uranium ?

Des particules d’uranium enrichi à 83,7 % ont été découvertes à la suite d’une collecte d’échantillons en janvier dans l’usine souterraine de Fordo, à plus d’une centaine de kilomètres de Téhéran, rapporte l’AIEA dans un rapport.

"On ne sait cependant pas quelle quantité d'uranium cela représente", souligne Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri). "Les précédents rapports avaient aussi montré une augmentation des quantités d'uranium enrichi à 60 %", ajoute-t-elle. 

Malgré les pressions internationales, l’Iran continue donc d’enrichir à des niveaux élevés, bien loin de la limite fixée dans l’accord de Vienne, à 3,67 %. Dans le détail, le pays dispose aujourd’hui de 434,7 kg d’uranium à 20 % - contre 386,4 kg en novembre dernier - et de 87,5 kg à 60 %.

Quant au taux de 83,7 % détecté, "même s’il est accidentel, cela n’en est pas moins préoccupant", juge la chercheuse, qui ajoute que "jamais de tels records n’avaient été atteints dans le pays"

[...]

"Selon les dernières estimations, Téhéran pourrait réunir la quantité de matière nécessaire à la fabrication d’une bombe dans un délai de 4 à 12 jours", indique la chercheuse.

Mais si l’Iran semble utiliser son programme nucléaire comme un moyen de pression sur les États-Unis, notamment pour qu’ils allègent leurs sanctions, la production d’une arme ne semble pas pour demain.

"D’autres étapes sont nécessaires dans la fabrication d’une bombe, comme celle de la militarisation, c’est-à-dire positionner la charge sur un missile balistique. Cette technologie ne semble pas encore être à la portée du régime et prendrait un à deux ans", nuance la spécialiste.

[...]

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

Intitulé du poste

Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri