Pétrole : l’OPEP et ses alliés affichent de nouveau une unité de façade
Après un début d’été fort chahuté, les rangs se sont resserrés pour la rentrée des classes. Mercredi 1er septembre après-midi, c’était jour de réunion ministérielle par visioconférence pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), collectif de treize membres sous l’impulsion de l’Arabie saoudite, ainsi que pour dix autres pays menés par la Russie ; au cumul, environ la moitié de la production dans le monde, et plus encore de réserves.
Cette fois, un communiqué est tombé en moins d’une heure. Une communication rapide pour afficher une unité retrouvée, du moins de façade.
L’alliance informelle, dite OPEP+, maintient son cap actuel. Celui adopté le 18 juillet avec difficulté, après l’annulation, sur fond de désaccords internes, du rendez-vous prévu le 5 juillet. Depuis août, le cartel produit 400 000 barils supplémentaires par jour chaque mois. La stratégie a été reconduite comme telle au moins pour octobre.
Cette réouverture des vannes demeure timide. Du fait de la crise sanitaire et de son impact sur l’activité économique, l’OPEP+ continue de garder sous terre plus de 5 millions de barils par jour. Ces restrictions, d’abord prévues jusqu’en avril 2022, sont maintenant censées durer jusqu’en décembre de la même année.
Au plus fort de la récession due au Covid-19, l’alliance était allée jusqu’à retirer du marché 9,7 millions de barils quotidiens pour les mois de mai et juin 2020. Soit environ 10 % de la production mondiale, qui avait, en effet, excédé la barre des 100 millions de barils avant la pandémie.
Trouver un semblant de consensus
Le regroupement de producteurs table à présent sur « une croissance économique, et donc sur un accroissement fort de la consommation pétrolière mondiale », résume Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, à Paris. Bien que « les effets de la pandémie continuent de susciter une certaine incertitude, les fondamentaux du marché se sont renforcés », fait valoir l’OPEP, établie à Vienne, en Autriche. [...]
À tout cela s’ajoute un acteur extérieur : les Etats-Unis, même de loin, ne manquent jamais de faire part de leurs attentes. « De facto, ils continuent de participer en amont aux discussions de l’alliance OPEP+. Ils n’en sont pas membres, mais expriment leurs positions », rappelle Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales.
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