Philippines : des violences policières cautionnées par l’Etat
Le 1er avril 2020, Rodrigo Duterte, président des Philippines, ordonnait à ses policiers d'abattre ceux qui "perturberaient" le couvre-feu sanitaire, après que la population d’un bidonville a manifesté, n’ayant pas reçu d’aide alimentaire pendant plus de deux semaines.
Mais la violence de la police philippine fait partie intégrante du paysage politique de l’archipel depuis bien plus longtemps que les débuts de la crise sanitaire ; c’est un pouvoir dont la légitimité est constamment nourrie par des discours de terreur qui constituent d’ailleurs le fonds de commerce de Rodrigo Duterte, chef d’Etat dont les discours comme les actes ont la réputation sulfureuse.
Comment expliquer cette culture politique de la violence aux Philippines ? Quelles y sont les dérives des policiers ? Comment le président Duterte se justifie-t-il de ces exactions ?
Avec Sophie Boisseau du Rocher, docteur en sciences politiques, chercheuse affiliée à l'IFRI, et spécialiste de l'Asie du Sud-Est.
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