Proche-Orient. Quels scénarios possibles, un an après le début du processus de paix ?
Syrie : il y a presque un an, le 18 décembre 2015, la résolution 2254 des Nations unies, adoptée à l’unanimité, annonçait le début d’un processus de paix. On est bien loin du compte aujourd’hui.
La résolution, qui suivait celle du 20 novembre voulant « éliminer le sanctuaire terroriste » en Syrie et en Irak, proclamait l’unicité du pays, prévoyait un cessez-le-feu, un gouvernement de transition, des élections dans les dix-huit mois, une nouvelle constitution, sans évoquer le sort politique de Bachar El-Assad. Cette perspective a été aussitôt brouillée par la constitution ou le renforcement d’alliances à fronts renversés, chaque acteur international ou régional ayant son propre agenda.
De surcroît, les États-Unis sont en période de transition électorale présidentielle, les Européens sont entravés en interne (Allemagne et ses réfugiés, Royaume-Uni et son Brexit, France et sa campagne présidentielle, Italie et la chute de son premier ministre, Espagne et son gouvernement imposé par les circonstances, etc.). Quant à la Russie, elle a refusé depuis le début du conflit six trêves humanitaires et continue à soutenir le régime de Damas, peut-être ou sans doute plus affaibli qu’il n’y paraît.
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