RCEP : la Chine au centre du jeu asiatique ?
Plus grande zone de libre-échange du monde, le RCEP a pour but d'améliorer l'intégration des économies de ses pays membres.
Alors que leurs relations sont marquées par des contentieux latents, comment ces pays se mettent-ils d'accord dans un contexte de rivalités croissantes dans l’Indo-Pacifique ?
Avec:
- Françoise Nicolas, Conseillère du centre Asie de l'Ifri
- Emmanuel Véron, Géographe, spécialiste de la Chine contemporaine, chercheur associé à l’école navale et à l’INALCO, membre de l’Institut Français de Recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE)
- François Raillon, Directeur du centre Asie du sud-est de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
C’est à ce jour-là plus grande zone de libre-échange au monde. Concernant un tiers de la population et un tiers du PIB mondial, le Partenariat Régional Économique Global, le plus souvent désigné par son acronyme anglais RCEP, est entré en vigueur le 1er janvier 2022. Il implique 15 pays asiatiques, les dix pays de l’Association des Nations d'Asie du Sud-Est (l’ASEAN) ainsi que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce traité prévoit une suppression progressive des droits de douane sur 20 ans qui doit permettre une meilleure intégration des économies régionales et surtout de relancer la croissance après la pandémie.
C’est la première fois qu’un traité commercial associe les grandes puissances économiques et géopolitiques de la région telle la Chine, le Japon et l’Australie. Des pays dont les relations sont marquées par des contentieux latents et qui ont fait des choix d’alliance stratégiques très différents, dans un contexte de rivalités et tensions croissantes dans l’Indo-Pacifique.
> Écouter le podcast de l'interview sur le site de France Culture
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