"Remettre l'Europe en marche"
Remettre l’Europe en marche, tel est le crédo de la nouvelle Commission Juncker. Elle a cinq ans pour agir, pour rapprocher les citoyens de l’Europe.
Quel sera le premier grand défi de la commission Juncker qui prend ses fonctions le premier novembre ?
“Je pense qu’en fait, il faut distinguer les projets de court et moyen terme et les projets presque structurants pour la Commission. Un des projets structurant effectivement sera de se positionner sur les questions d’emploi et de croissance, parce que cela fait partie des priorités des Etats-Membres depuis maintenant 5 ans et qu’en plus de cela, tout le monde – Parlement, Commission, Conseil etc… – pousse pour que l’Union européenne se saisisse véritablement de cette question malgré ses compétences relativement limitées sur le sujet.
Puis les deux projets imminents que la Commission Juncker va lancer, c’est, premièrement, avancer sur le marché unique du numérique, donc faire en sorte qu’on ait une harmonisation, ce n’est pas nouveau, mais c’est vrai que la Commission Barroso arrivait difficilement à trouver la bonne entrée. Là on a un commissaire qui est presque dédié à la chose, donc cela sera l’une des premières priorités.
La deuxième priorité, sans ordre hiérarchique, c’est l’Union énergétique. Dans l’Union énergétique, on met beaucoup de choses, et donc c’est vrai pour la Commission la première mission sera déjà de déterminer ce qu’elle souhaite mettre en oeuvre, cela sera un premier défi parce que on peut mettre tout et n’importe quoi dans l’Union énergétique et surtout du n’importe quoi. Cela sera à la Commission de mesurer ce qu’elle peut faire de manière rapide et l’ambition qu’elle veut avoir sur le sujet.”
Et ce fameux plan d’investissements de 300 milliards d’euros que le président de la Commisison doit présenter dans les trois mois, c’est important aussi ?
“C’est important, cela fait partie du projet structurant de l’emploi, de la croissance, et de l’investissement, c’est-à-dire comment relancer les économies européennes ? Il faudra voir la manière dont Jean-Claude Juncker trouvera les bonnes clés pour faire en sorte que ces 300 milliards soient véritablement 300 milliards et pas finalement juste de la communication, et au bout du compte on arrive à quelque chose qui ne soit pas aussi impressionant que les 300 milliards annoncés. Et cela est un véritable défi car aujourd’hui ces 300 milliards restent relativement fictifs. Ils se basent en partie sur des prêts, sur des mécanismes de levier etc.., et donc pour le moment ces 300 milliards restent fictifs. Jean-Claude Juncker aura un grand défi pour trouver ces 300 milliards et surtout trouver des projets qui soient à la mesure de ces 300 milliards.”
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