Soudan, deux généraux rivaux plongent le pays dans le chaos
De violents affrontements ont éclaté dans plusieurs villes du Soudan depuis le samedi 15 avril. En cause, les rivalités entre l’armée soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. On compte déjà près de 200 morts.
Pour les observateurs, ce conflit était à prévoir. Depuis le renversement d’Omar-Al-Bachir en 2019, le Soudan est sous l’autorité de deux forces militaires : l’armée nationale (FAS) conduite par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) menée par le vice-président surnommé “Hemetti”. Si ces deux forces se sont alliés lors d’un coup d’Etat en 2021, leur rivalité grandissante les mène aujourd’hui à de violents affrontements.
Principalement situés à Khartoum, les affrontements pour prendre le contrôle de la capitale sont d’une extrême violence. De nombreux habitants ont décidé de fuir la capitale. L’eau et l’électricité pourraient venir à manquer dans les jours à venir.
Au lendemain du début des conflits, l’ONU tente de proposer une trêve, ignorée par les deux parties. Londres et Washington ont également appelé à “la cessation immédiate” des violences. Sans résultats. Ces tensions préoccupent également les pays voisins du Soudan, ces derniers craignant une déstabilisation régionale.
Avec la participation de Thierry Vircoulon, coordinateur de l’Observatoire de l’Afrique centrale et orientale à l’IFRI et Eliott Brachet, correspondant à RFI pour France Inter à Khartoum.
>> Écouter le podcast sur le site de France Inter
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