Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Afrique subsaharienne : perspectives géopolitiques
L’Afrique subsaharienne a connu des progrès économiques, mais sa croissance démographique, notamment dans les villes, déborde ses capacités d’accompagnement humain, ce qui entraîne une frustration des populations. La fragilité de nombreux régimes actuels, les tensions internationales et la course à certains matériaux critiques devraient malheureusement y favoriser, à court et moyen termes, une projection des rivalités des puissances dans la zone, selon des modalités de moins en moins aimables.
En Sierra Leone, des milliers de personnes en quête de poulets avariés
La semaine dernière, des habitants de Freetown ont affronté la police après avoir tenté de déterrer de la volaille enfouie dans une décharge car considérée impropre à la consommation humaine.
Qui est Isabel dos Santos, la femme la plus riche d'Afrique?
Son père préside un pays, elle dirige un empire. Isabel dos Santos, fille du président angolais José Eduardo dos Santos, a été nommée le 2 juin à la tête du conseil d’administration de la Sonangol, la société nationale des hydrocarbures.
Au Nigeria, les Vengeurs du Delta prêts au dialogue avec le gouvernement
Dialogue, le mot est lancé. Les Vengeurs du delta du Niger (Niger Delta Avengers, NDA), un groupe de rebelles apparu en février et auteurs de sabotages d’installations pétrolières dans le sud du Nigeria, ont annoncé, mardi 14 juin, qu’ils acceptaient de négocier avec le gouvernement, tout en menaçant de s’attaquer à l’avenir aux personnes.
Ces "Vengeurs du delta"qui menacent l'économie nigériane
Déjà en lutte contre les djihadistes de Boko Haram dans le nord du pays, l’armée nigériane avait déployé il y a quelques semaines des navires armés et des avions de combat dans la région afin d’y traquer les Vengeurs du delta. Selon Emmanuel Ibe Kachikwu, leurs attaques ont fait chuter en quelques mois la production de pétrole brut de 2,2 millions de barils à 1,6 million.
Nigeria : Buhari ne compte pas céder face aux "Vengeurs du delta du Niger"
Muhammadu Buhari va entamer des négociations pour résoudre la crise dans le delta du Niger. Il l'a annoncé dimanche 29 mai lors de son discours marquant l'anniversaire de son accession au pouvoir, il y a un an.
RDC : Monusco, "un enlisement exemplaire"'
Un rapport de l'Ifri dénonce l'impuissance et les échecs de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC). Un bilan cinglant qui constitue "un risque politique majeur pour les Nations unies" alors que la MONUSCO va fêter ses 17 ans d'existence.
A quoi sert la MONUSCO ?
Après les massacres de Beni au Nord-Kivu, une question se pose : à quoi a donc servi la Monusco, présente en RDC depuis 17 ans ? Plus de 22 000 hommes sont sur le terrain aujourd'hui, pour une ardoise très lourde : plus de 10 milliards de dollars.
La MONUSCO tenterait de faire intervenir l'UA en RDC pour ne pas porter seule la responsabilité de son échec
Dans une note publiée par l’Institut Français des relations internationales (Ifri), le principal centre indépendant de recherche, d’information et de débat sur les grandes questions internationales, les chercheurs Marc-André Lagrange et Thierry Vircoulon, ont dressé un bilan sombre de la présence onusienne en RDC.
Grand entretien. Thierry Vircoulon : "La MONUSCO et les Nations unies sont discréditées en RDC"
Petit rappel des faits. Avec la résolution 1 279, le Conseil de sécurité de l’ONU établit le 30 novembre 1999 la Mission des Nations Unies (MONUC) avec le rôle de superviser l’application du cessez-le-feu de Lusaka. De 550 observateurs la mission, qui entre-temps changera de nom et d’objectifs comprend en 2016 plus 22 000 personnels en uniforme, ce qui en fait la mission de maintien de la paix la plus chère de l’histoire des Nations Unies. Qu’est-ce qui aujourd’hui justifie la présence en RDC d’une telle mission ?
Investissements, diplomatie, politique : "la Chine pourrait-elle se transformer par l'Afrique?"
La Chine, l'Afrique, comment ça change ? En une douzaine d'années, le commerce sino-africain a été multiplié par 20 ! Il représentait un volume de 10 milliards de dollars en 2000. Il passait à 200 milliards en 2013. Et le volume attendu pour 2015 serait de 385 milliards. L'Afrique, continent de secours pour une Chine qui stabilise sa croissance y a vu d'abord une réserve énergétique précieuse. Les rapports sont entrés depuis quelques temps dans l'âge de la durabilité mais des pays africains se sont "rebiffés", ont repris des contrats et des violences ont été commises contre des ressortissants chinois. La Chine a réagit et s'est engagée au respect des législations locales notamment en droit du travail et de l'environnement. Est-ce que cela signifierait qu'elle pourrait elle même changer, alors même qu'elle est engagée dans un mouvement de réformes comme elle n'en avait pas connu depuis 20 ans ?
La Chine pourrait-elle se transformer par l'Afrique ?
Nigeria: selon Benjamin Augé, «Buhari a relancé l’espoir de la diplomatie américaine»
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, achève une visite de quelques jours aux Etats-Unis, signe de rapprochement entre les deux pays, qui sont préoccupés par les nombreuses attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Boko Haram) au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Benjamin Augé, chercheur associé à l'Ifri, revient sur les conditions d'une relation apaisée entre les deux pays. Il répond aux questions de Bineta Diagne.
Nigeria : trois défis immédiats pour le président Muhammadu Buhari
Les élections seront-elles l’étincelle qui mettra le feu au Burundi ?
Tous les éléments d’une confrontation violente sont en place en Burundi. En observant les derniers développements, il semble que les éléments qui ont conduit par le passé à des massacres et à une longue guerre civile au début des années 1990 se remettent en place.
Lire la suite de la tribune de Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Ifri et directeur du programme Afrique centrale d'international Crisis Group sur LeMonde.fr
Trajectoires africaines - Après la crise : le retour de l’hypercroissance
Touchée par la crise économique, le virus Ebola ou encore la baisse des cours de pétrole, les économies d'Afrique présentent toujours une remarquable résilience face aux grands risques qui pèsent habituellement sur les économies mondiales. Quelles sont les ressorts de cette résilience ? Quelles sont les limites structurelles de la croissance africaine ? Et d’ailleurs, quels sont les pays/acteurs qui en tirent profit?
Hélène Quénot-Suarez, chercheur à l'Ifri, répond aux questions de Xavier Martinet sur France Culture
Éradiquer la violence : les armées prises en défaut
Comment expliquer le manque d’efficacité des armées, près d’un demi-siècle après l’accession à l’indépendance de la plupart des Etats africains ? Quelles sont les raisons d’un manque persistant de professionnalisme militaire sur quasiment l’ensemble du continent ? S’agit-il seulement d’une question de moyens – humains et matériels ? Est-ce qu’il n’y a pas, aussi, des raisons purement politiques ? Quels sont les efforts consentis pour améliorer l'efficacité militaire?
Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Ifri et directeur de programme Afrique centrale d'International Crisis Group, est l'invité de l'émission Trajectoires africaines sur France Culture.
Destitution du président malgache Hery Rajaonarimampianina
C’est un camouflet pour le président malgache Hery Rajaonarimampianina. Mardi 26 mai, les députés ont voté sa destitution à une très large majorité. Inefficacité, haute trahison, violation grave de la Constitution… voilà les raisons avancées pour justifier cette motion. La Haute Cour constitutionnelle va désormais devoir statuer. Mais en attendant, quels enseignements faut-il en tirer ? Mathieu Pellerin, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste de Madagascar répond aux questions de Florence Morice.
Madagascar : « Ce scénario était malheureusement prévisible »
Burundi: le maillon faible de l'équilibre post-Rwanda ?
Situation très incertaine au Burundi. L’ancien chef des renseignements du pays assure avoir démis le président sortant de ses fonctions. Ce dernier se trouve en Tanzanie, pour un sommet régional justement consacré à la situation burundaise. Depuis que Pierre Nkurunziza a annoncé vouloir briguer un 3e mandat de chef d’Etat, le pays est soumis à des violences. Va-t-on vers un embrasement généralisé ?
Invité(s) :
Christine Deslaurier, chargée de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), spécialiste de la sociohistoire des institutions armées au Burundi
Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'IFRI, directeur du programme Afrique centrale d'International Crisis Group.
Sonia Rolley, journaliste, grand reporter pour RFI et Libération
Pierre Benetti, journaliste à Libération, correspondant au Burundi
Burundi. À l’approche des élections, pourquoi l’embrasement est-il craint ?
Tout porte à croire qu’une nouvelle phase de guerre civile va embraser le pays, après celle de 1993 à 2006. Les affrontements ethniques sont chroniques (80 % de Hutus, 15 % de Tutsis peut-être), sans parler des radicalisations politiques. Le président Nkurunziza brigue un troisième mandat, dans ce pays grand comme cinq départements français (10 millions d’habitants), dans des conditions juridiques fort douteuses. Des communales et législatives le 26 mai, une présidentielle le 26 juin.
Invité :
Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'IFRI, directeur du programme Afrique centrale d'International Crisis Group.
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