Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Afrique subsaharienne : perspectives géopolitiques
L’Afrique subsaharienne a connu des progrès économiques, mais sa croissance démographique, notamment dans les villes, déborde ses capacités d’accompagnement humain, ce qui entraîne une frustration des populations. La fragilité de nombreux régimes actuels, les tensions internationales et la course à certains matériaux critiques devraient malheureusement y favoriser, à court et moyen termes, une projection des rivalités des puissances dans la zone, selon des modalités de moins en moins aimables.
La résilience des grandes nations pétrolières en Afrique
L'effondrement des cours des matières premières frappe durement les principaux producteurs africains. La résilience des Etats – Nigeria, Angola, Algérie... – dépendra de leur capacité à convertir leur économie de rente, et de la capacité de leurs systèmes politiques à amortir, vis-à-vis des populations, des sacrifices inévitables.
L'inflation des législations antiterroristes en Afrique
Les législations criminalisant le terrorisme et l'apologie du terrorisme se multiplient en Afrique. Au prétexte d'un renforcement de la sécurité, c'est sans doute à une consolidation et une relégitimation de régimes répressifs que l'on assiste, en dépit des avertissements lancés par les organisations de la société civile.
La relation diplomatique entre le Qatar et l'Afrique subsaharienne. Une histoire en construction
Sous l'impulsion de l'ancien émir, Hamad Ben Khalifa Al Thani, au pouvoir entre 1995 et 2013, le Qatar est devenu en l'espace d'une vingtaine d'années un pays qui compte, grâce à son statut, acquis en 2006, de premier producteur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde.
Congo Brazzaville : entre simulacre électoral et messianisme politique
"Le premier problème qui se pose est d’ordre sémantique. Que signifie ici post-électoral ? Je crois qu’il convient de faire une véritable distinction entre les élections et le vote. Le vote, lui, a bien eu lieu. Les Congolais ont voté. Mais on se trouve toujours dans une période électorale, tant que le problème de l’accès au pouvoir du vainqueur du scrutin n’est pas réglé… Au lieu de parler de phase post-électorale, il serait sans doute plus juste de qualifier celle-ci de post-vote.
La baisse des cours du brut au Gabon : miroir grossissant d'une crise structurelle de l'économie et de l'échec du politique
Le Gabon produit du pétrole depuis 1957, soit trois ans avant son indépendance. Il a depuis lors toujours compté parmi les États africains présentant le PIB par habitant le plus élevé, en raison de cette ressource et d’une population très limitée (500 000 habitants en 1960, moins de deux millions aujourd’hui). Ces deux éléments – production pétrolière significative et faible population – expliquent en partie la faible diversification de l'économie gabonaise et l’hypertrophie du secteur des hydrocarbures.
La République démocratique du Congo : de la fin de règne au règne sans fin ?
Selon la Constitution, le second mandat de Joseph Kabila doit prendre fin en novembre 2016, date prévue de la prochaine élection présidentielle, et le président en exercice ne peut se représenter pour un nouveau mandat.
Leçons de la crise burundaise : les ratés du peacebuilding démocratique
Après une phase de contestation non violente du pouvoir d’avril à juillet 2015, le Burundi est entré, depuis la réélection du président Nkurunziza le 27 juillet, dans une phase de confrontation armée qui se poursuit encore à ce jour. Si pour le moment la basse intensité de ce conflit conduit à minimiser sa dangerosité, une escalade avec des effets déstabilisateurs dans la sous-région n’est pas à exclure. En effet, l’enlisement dans la violence radicalise les positions et ravive les démons du temps de la guerre ethnique.
Not Dazzling But Not Invisible : The Ugandan Middle Classes as "Somewhere in Between"
En janvier 2016, la chaîne de supermarchés kenyane Uchumi a déposé le bilan de ses filiales ougandaises en raison de pertes continues. Elle n’est pas la seule : des groupes comme Nestlé, Coca Cola or Barclays se retirent progressivement du continent africain et les récentes études – celle du Global Wealth Databook du Crédit Suisse ou du Pew Research Center – suggèrent que la taille de la classe moyenne africaine est sans doute plus réduite que ce qui avait été affirmé jusque-là. Ainsi, la frénésie de ces dernières années autour l’émergence de l’Afrique (Mahajan, 2009) et de la classe moyenne africaine n’était-elle que spéculation ?
Centrafrique : pourquoi faut-il encore parler de la Seleka?
Le déroulement pacifique des élections et l’instauration du gouvernement Touadera n’ont pas fait disparaître les groupes armés qui occupent le Nord et l’Est de la Centrafrique. Plus de trois ans après le début du conflit, bien que fragmentée, affaiblie et criminalisée, la Seleka a encore un potentiel déstabilisateur. Ses milliers de combattants pourraient mettre sérieusement en danger le processus de sortie de la crise s’ils ne reçoivent pas un traitement socioéconomique adéquat.
La nouvelle opposition en RDC : les mouvements citoyens de la jeunesse
Accusant le président Joseph Kabila de vouloir s’accrocher au pouvoir, un large consortium s’est structuré en décembre 2015 sous la forme d’un « Front citoyen » qui dépasse le périmètre habituel des partis d’opposition. Plusieurs organisations de la société civile y jouent un rôle de premier plan : deux mouvements, Lucha et Filimbi, expriment le ras-le-bol de la jeunesse urbaine et perturbent la dialectique entre le pouvoir et les partis traditionnels d’opposition.
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