L'Alliance atlantique 1949-2009
Un peu plus de soixante années après sa création, les interrogations sur l"avenir de l"Alliance se développent au confluent de trois constats. [L']illisibilité du monde rend l"Alliance "inévitable", comme un des rares pôles de stabilité, de solidarité sur une planète parcourue d"incertitudes. Deuxième constat: le doute américain. Gendarme universel pour quelques esprits simples [...] au début des années 1990, les États-Unis auraient consumé leur puissance dans l"aventurisme bushien. L"avenir oubliera les deux caricatures. [...] Pour les membres de l"Alliance, les États-Unis demeureront encore longtemps l"ami nécessaire dont on redoute à la fois la puissance et le possible lâchage… Le troisième constat est, bien évidemment, cet incurable ethnocentrisme européen: si les Européens savaient voir le monde et la place qu"ils y tiennent, ils abandonneraient plus vite leurs médiocres impuissances. [L']histoire va, ailleurs, plus vite, et pose dans son cheminement chaotique des questions auxquelles les autres répondent l"Alliance pourra donc jouer, dans les années à venir, sans l"Europe, ou presque sans elle -et ce, même si les savoir-faire spécifiques des Européens peuvent lui être utiles.
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