"Daech nie sciemment les lois de la guerre"
Comment la France, et ses armées, peut-elle riposter à un adversaire qui ne respecte aucune des lois de la guerre ? C'est toute la question…
Le double jeu de la Turquie
C’est un pacte inédit. Alors que la guerre des mots continue entre Moscou et Ankara, une semaine après que des chasseurs turcs ont abattu un bombardier Soukhoï russe à la frontière syrienne, les Européens ont scellé dimanche un plan d'action avec les Turcs pour freiner le flux de migrants vers l'Union européenne.
Avec
Dorothée Schmid, Responsable du Programme Turquie contemporaine à l'Ifri
Frédéric Encel, Docteur en géopolitique
Pierre Servent, Expert en stratégie militiaire et spécialiste des questions de défense
Jean-Dominique Giuliani, Président de la fondation Robert Schuman
Le grand jeu de Poutine
Le conflit syrien, les attentats, la coalition contre Daech, l'avion russe abattu par la Turquie et les tensions qui en découlent... où en est la politique étrangère de la Russie? Poutine maîtrise-t-il le jeu ? Autour de Christine Ockrent, les invités apportent leur éclairage sur la situation actuelle.
« La Russie touche sur le dossier syrien les fruits de sa constance »
A la suite de la rencontre entre François Hollande et Vladimir Poutine « il vaut mieux parler d’effort de coordination » que de coalition militaire estime Thomas Gomart dans un entretien avec Laurent Marchand d’Ouest France.
" Le problème c’est que les objectifs de guerre de la France en Syrie ne sont pas les mêmes que ceux de Poutine. Pour Paris, c’est la destruction de Daech ; pour Moscou, c’est le maintien du régime de Bachar, le mot important étant « régime », et le fait de contenir ce que les Russes considèrent comme une poussée wahhabite, qui n’est pas uniquement le fait de Daech."...
Lire la partie 1 de l'interview : "Aux yeux de Moscou, la Turquie est l'un des soutiens de Daech"
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
Guerre en Syrie et en Irak, Daech, Crise des réfugiés et frontières de l'Europe
Quelle stratégie sur le terrain en Syrie ? L'heure de vérité pour la France face aux enjeux au Moyen-Orient : stratégie, objectifs, ambiguités. Déchirements entre la France et l'Europe, engagement de l'Allemagne.
Virage de la France vis à vis de la Syrie
Grande coalition anti-Daech, virage spectaculaire de la France vis à vis de la Syrie, ambiguités concernant la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar... Denis Bauchard répond aux questions de Nicolas Poincarré, Olivier Duhamel, Serge july et Nicolas Beytout.
Combattre le terrorisme de quatrième génération
Les attentats de Daech nous confrontent à un nouveau terrorisme. La proclamation d’un califat a créé un appel d’air inédit. Environ 25.000 combattants étrangers ont afflué vers la Syrie et l’Irak, dont plus de 5.000 Occidentaux.
La double revendication de l'attaque de Bamako illustre la nébuleuse djihadiste malienne
La prise d'otages sanglante de l'hôtel Radisson Blu à Bamako le 20 novembre a été revendiqué par deux groupes djihadistes différents. Cette double revendication prend ses racines dans une nébuleuse de groupes différents et qui peut s'expliquer de plusieurs manières.
Attentats: quelles options pour la France ?
Les attentats de Paris la semaine dernière, la prise d’otages à Bamako au Mali, s’inscrivent dans un contexte de multiplication des actes terroristes directs ou indirects : crash de l’appareil russe dans le Sinaï, attentat d’octobre en Turquie, attentat de Beyrouth... Regard sur les questions qui se posent, les priorités, les nécessaires révisions de jeux d’alliances.
Le jeu trouble de la Turquie face à Daesh
Après avoir longtemps joué un jeu ambigu face au groupe terroriste, quelles conséquences de cette intervention d’Ankara dans la lutte contre Daesh et de la reprise des hostilités contre la minorité kurde ? La Turquie a-t-elle trop longtemps fermé les yeux sur la progression de Daesh dans la région ?
Le Nigéria dans sa lutte contre Boko Haram ; Benjamin Augé appelle à "plus de mansuétude"
Alors qu’au sein du pouvoir tchadien les premières impatiences commencent à se faire entendre à l’égard de celui qui avait promis lors de sa campagne d’éradiquer en dix-huit mois la menace djihadiste, le chercheur Benjamin Augé, plaide pour davantage de mansuétude. « M. Buhari attend septembre pour former son gouvernement, car il effectue des audits de tous les secteurs, certains sont publics comme dans le pétrole, d’autres sont plus confidentiels comme pour l’armée. Il a cependant nommé le 13 juillet un nouveau chef d’état-major et un conseiller à la sécurité nationale qui sont des hommes d’expérience », analyse ce spécialiste du Nigeria à l’Institut français des relations internationales qui rappelle par ailleurs que le géant d’Afrique de l’ouest est à court de liquidités en raison de l’effondrement des prix du brut.
État islamique, PKK : quelle guerre mène la Turquie ?
Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond à Pierre de Vilno dans Europe Midi sur Europe 1.
L'EI et le PKK dans le viseur de la Turquie
La Turquie est sur le pied de guerre. Le pays poursuit son offensive militaire contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Dans le même temps, le pays vise également le groupe jihadiste Etat islamique. Le samedi 25 juillet, la police turque a d'ailleurs procédé à des dizaines d'arrestations visant le groupe jihadiste et les rebelles du PKK, ont révélé les médias turcs.
L'interview de Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, dans le Grand Soir 3.
La Turquie face au conflit syrien
Semaine décisive pour la Turquie. Jusqu’ici accusée de passivité, voire de complaisance face à la propagation de l’Etat Islamique en Syrie, le pays est cette fois passé à l’action. Depuis jeudi, et encore cette nuit, l’armée turque a mené plusieurs frappes contre les positions djihadistes de l’autre côté de sa frontière. Elle a surtout, et pour la première fois, autorisé l’armée américaine à utiliser ses bases aériennes.
Il faut dire que lundi dernier un attentat suicide attribué à l’Etat Islamique a fait 32 morts et une centaine de blessés dans la ville kurde de Suruç à l’est du pays.
Faut-il y voir un revirement de la politique étrangère turque ? Alors qu’elle semblait prise en tenaille entre le conflit kurde et la menace islamique, la Turquie est-elle en train de clarifier sa position ?
Frappes en Syrie : pourquoi la position turque face à Daech n'était plus tenable ?
Après l'attaque lundi d'un centre culturel à Suruç, qui a fait 32 morts, la Turquie a décidé de frapper militairement vendredi le groupe terroriste Daech en Syrie. La police multiplie parallèlement les arrestations.
"La Turquie est sous la pression depuis le début de l'année de la part de ses alliés" explique Dorothée Schmid de l'IFRI, l'institut français des relations internationales. Souvent accusés de jouer double jeu avec Daech, "les Turcs se défendent d'avoir soutenu l'Etat Islamique. Mais on peut considérer qu'il y avait une sorte de trêve puisqu'ils étaient mesurés dans leurs mouvements envers l'Etat islamique."
Nigeria: selon Benjamin Augé, «Buhari a relancé l’espoir de la diplomatie américaine»
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, achève une visite de quelques jours aux Etats-Unis, signe de rapprochement entre les deux pays, qui sont préoccupés par les nombreuses attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Boko Haram) au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Benjamin Augé, chercheur associé à l'Ifri, revient sur les conditions d'une relation apaisée entre les deux pays. Il répond aux questions de Bineta Diagne.
"La manière dont l'EI utilise les réseaux sociaux est réellement innovante"
C'est une chose de constater l'usage des réseaux sociaux par les djihadistes. C'en est une autre de chercher à comprendre le phénomène.
Chercheur à l'Ifri (Institut français des relations internationales), Marc Hecker vient de publier une étude sur les opérations numériques des djihadistes, titrée Web social et djihadisme : du diagnostic aux remèdes. Cette enquête originale illustre la complexité du problème : le radicalisme le plus extrême et le plus rétrograde, qui prétend ramener le monde moderne à l'aube du Moyen Âge, utilise avec dextérité les outils de communication les plus modernes. Avec l'appui explicite des opérateurs des réseaux sociaux notamment, qui refusent toute censure au nom de la liberté d'expression.
Daech plus redouté que l'atome iranien
Entre les rebondissements de la crise grecque, qui obsède légitimement l'Europe, et l'effondrement de la Bourse de Shanghai - même si elle a un peu rebondi hier -, qui concentre toutes les attentions de l'Asie, il reste peu de place dans l'actualité pour les négociations censées se conclure aujourd'hui à Vienne sur le nucléaire iranien.
Comment lutter contre le djihad 2.0 et sa propagande sur Internet ?
Depuis la prise de Mossoul, en Irak, il y a un an par les djihadistes de l’Etat islamique (EI), leurs vidéos de propagande ont déferlé sur Internet. Par leur réalisation léchée inspirée des canons hollywoodiens et leur incroyable barbarie, elles interrogent et inquiètent. Dans cette guerre de l’information, les démocraties occidentales cherchent la bonne réponse. Alors que des milliers d’Européens sont partis combattre en Syrie, la recherche d’un équilibre entre efficacité et préservation de la liberté du réseau est une tâche compliquée.
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