Israël-Hezbollah : fausse désescalade ?
Proche-Orient : la riposte mesurée du Hezbollah libanais contre Israël a-t-elle été configurée pour qu’aucune des deux parties ne perdent la face et pour éviter un embrasement régional ?
Pendant près d’un mois, le Proche-Orient a retenu son souffle dans l’attente d’une riposte du Hezbollah libanais et de l’Iran. Le 30 juillet dernier, une frappe israélienne sur Beyrouth élimine Fouad Chokr, un des hauts responsables militaires du Hezbollah. Quelques heures après, le chef du bureau politique du Hamas est assassiné à Téhéran. Son élimination est attribuée à Israël. Le 25 août dernier, le Hezbollah a répliqué, revendiquant le lancement de 320 roquettes et de drones sur le nord d’Israël. Deux récits s’opposent depuis. L’Iran salue cette attaque, estimant qu’elle a provoqué “des changements fondamentaux au détriment” d’Israël “dans les équilibres stratégiques”. L’armée israélienne, qui n’a pas fait état de victimes, évoquant uniquement des “dégâts mineurs”, défend quant à elle une réplique mesurée. Dans le même temps, les négociations se poursuivent au Caire pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza, où toutes les opérations humanitaires ont été stoppées. Cette riposte a-t-elle été configurée pour qu’aucune des deux parties ne perdent la face et pour éviter un embrasement régional ? Peut-on croire à une désescalade ou le pire est à venir après ce qui serait la frappe de trop ? Pour en débattre, Arte a invité Amélie Férey, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri, dans l'émission 28 Minutes.
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